Des opportunités à l’export pour les producteurs français

La récolte de pommes 2019 s'annonce satisfaisante tant au niveau de la qualité que de la quantité. Une opportunité quand les récoltes européennes devraient afficher des chiffres à la baisse. Photo : B.Bosi/Media&Agriculture
Les producteurs de pommes français devraient récolter cette année davantage de pommes que l’année dernière. Une perspective réjouissante, d’autant plus que la récolte européenne s’annonce en recul.
 
La récolte de pommes française devrait s’élever à 1,652 million de tonnes pour la nouvelle campagne qui s’annonce ; en hausse comparé à la campagne précédente (1,477 million de tonnes) et à la moyenne quinquennale (1,555 million de tonnes). C’est ce qu’a annoncé l’ANPP (Association nationale pommes poires) lors du lancement de la campagne pommes qui a eu lieu le 29 août à Paris.
Les récoltes de variétés internationales (Golden, Gala, Fuji…) devraient augmenter de 6% comparé à la moyenne quinquennale, celles des variétés club (Pink Lady, Jazz…) de 27%. Seules les variétés « terroirs », consommées uniquement sur le territoire français devraient voir leurs récoltes reculer, d’environ 11%. Les récoltes de la variété Ariane, par exemple, devraient diminuer de 38%.

Baisse de 37% de la récolte polonaise

Si l’on met ces chiffres en parallèle avec les chiffres européens, l’année s’annonce bonne pour les producteurs français. Car la production européenne devrait être 15% inférieure à celle de la moyenne quinquennale (8% si l’on s’intéresse uniquement aux variétés internationales). En Europe de l’Ouest, la récolte devrait être assez stable. C’est l’Europe de l’Est, avec 33% de baisse, qui tire la récolte européenne vers le bas. Parmi les gros reculs notables, celui de la Hongrie (-25%) et de la Pologne (-37%), plus gros producteur de l’Europe de l’Ouest.
Ces données pourraient laisser aux producteurs français des débouchés à l’export, car l’offre européenne devrait être inférieure à la demande.
Ainsi, « la France se retrouve dans une situation positive », affirme l’ANPP qui relève « la belle qualité visuelle, la qualité gustative optimale et le taux de sucre élevé ».
Face à ces données encourageantes, Daniel Sauvaitre, président de l’ANPP, appelle la filière à relever un nouveau défi collectif : celui de « comprendre les causes du recul de la consommation de pommes et trouver le moyen de remonter la pente ».
 

L’émergence des variétés tolérantes à la tavelure

L’ANPP a également profité de la journée pour faire le point sur la situation du verger français. L’ANPP représente 65% des récoltes françaises, soit 24 265 ha. Alors qu’en 2014, la Golden représentait 31,5% du verger, elle n’en représente plus que 24%, mais elle reste toujours la première variété cultivée. Suivent la Gala (21%), la Pink Lady (10%) et la Granny (7%). L’ANPP constate par ailleurs une émergence des variétés résistantes à la tavelure qui sont passées de 3,4% en 2014 à 6% en 2019. Lors de son exposé, Pierre Varlet, référent technique à l’ANPP, a d’ailleurs appelé les distributeurs à mettre en avant ces nouvelles variétés qui répondent à la demande des consommateurs de diminuer le recours aux produits phytosanitaires.

L’ANPP continuera par ailleurs en 2020 à promouvoir sa démarche Vergers écoresponsables auprès du grand public et à encourager les producteurs de pommes à tendre vers la Haute Valeur environnementale (HVE). L’objectif fixé par l’ANPP d’atteindre 50% de vergers certifiés HVE à l’horizon 2022 pourrait d’ailleurs même être atteint dès 2020.
 

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