Les niveaux de maîtrise dépendent du type de bioagresseur
Les scientifiques ont également observé qu’entre les systèmes de culture conduits en agriculture biologique et ceux conduits en agriculture conventionnelle, les niveaux de maitrise des bioagresseurs dépendent du type de bioagresseur. Ainsi, les systèmes de culture conduits en AB subissent des niveaux d’infestation par des agents pathogènes (par exemple, champignons ou bactéries) plus faibles que ceux conduits en agriculture conventionnelle. En revanche, agriculture biologique et agriculture conventionnelle endurent les mêmes niveaux d’infestation de ravageurs (insectes, nématodes, acariens et autres). Enfin, les systèmes de culture bio montrent des niveaux d’infestation par les adventices plus élevés que les systèmes de culture en conventionnel.« Ces résultats démontrent l’intérêt des pratiques culturales de l’AB en matière de régulation des bioagresseurs et de maîtrise des pathogènes et des animaux nuisibles, indique l’Inra. Ils ouvrent des perspectives d’intérêt pour réduire l’utilisation de fongicides ou d’insecticides de synthèse sans pour autant augmenter les niveaux d’infestation des pathogènes ou des ravageurs. »
(1) En France, sont impliqués : l’unité Santé et Agroécologie du Vignoble (Inra, Inra, Bordeaux Sciences Agro, ISVV) ; l’unité Biodiversité agroécologie et aménagement du paysage (Inra, ESA, Agrocampus Ouest) ; l’unité Ecosystèmes, Biodiversité, Evolution (Université Rennes 1, CNRS) ; l’Institut Ecosystèmes, Biodiversité, Evolution (Agrocampus Ouest, Université de Rennes 1).