La Fondation Ecotone, qui promeut des projets de restauration et de conservation des écosystèmes, la communauté de communes Vallée des Baux-Alpilles, la chambre d’agriculture des Bouches-du-Rhône et le Groupe de recherche en agriculture biologique (Grab) se sont réunis en un partenariat public-privé sur ce projet qui s’inscrit dans un contexte de fort développement de la culture de l’amandier dans le sud de la France.
Rappelons que, sur les 28000 tonnes d’amandons consommés chaque année en France, 300 tonnes sont produites sur le territoire national, dont seulement 100 tonnes d’amandes biologiques.
Comme l’expliquent les acteurs de ce projet :
Les raisons de cette difficulté à produire de l’amande biologique dans notre pays s’expliquent par la présence de l’Eurytoma amygdali. Cette guêpe venue du Proche-Orient a la particularité de pondre dans les jeunes amandes, qui deviennent le garde-manger de l’espèce, empêchant son développement et décimant jusqu’à 80% d’une récolte.
Une expérimentation sur deux vergers pilotes
Le projet consiste ainsi avant tout en une expérimentation pour trouver des solutions techniques agricoles durables à ce problème, et mettre au point des stratégies innovantes de protection du verger pour rendre possible la production d’amandes bio en France.L’opération démarre en 2021 sur les terres de l’agricultrice Agnès Benoît. 710 arbres de 2 variétés différentes y ont été plantés avec deux procédés :
- un de type agriculture biologique traditionnelle selon toutes les techniques connues ;
- l’autre de type « innovation » en modifiant les schémas de plantation actuels et en intégrant de nouveaux leviers, notamment la pose d’un filet Alt’insectes.
La finalité à moyen terme pour les acteurs du projet est de pouvoir, dès 2024, planter une amanderaie « 2e génération » issue de choix variétaux innovants et de mettre les solutions trouvées en « open source » pour nourrir la recherche et partager les connaissances.
