Selon FranceAgriMer, la filière kiwi c’est 3809 hectares en France et une production de 55826 tonnes. Trois bassins de production sont recensés : le Sud-Ouest, la vallée du Rhône et la Haute-Corse. En l’espace de six ans, la production a baissé de plus de 15000 tonnes. Une situation qui inquiète la profession.
"La filière kiwicole française souffre d’un manque d’investissement et d’un vieillissement du verger", indique François Lafitte, président de l’AOPn Kiwi.
Avec un marché de la consommation qui augmente en France, plus de 20000 tonnes en cinq ans, l’exportation a été diminuée de plus de 10000 tonnes, pour tenter de capter cette augmentation. Malheureusement, ce delta de 10000 tonnes a été compensé par l’importation qui a augmenté d’autant.
Avec l’AOPn Kiwi, la filière espère rebooster la production pour reconquérir le marché français.
"C'est la raison pour laquelle nous avons créé cette AOPn : reconquérir le marché de consommateurs français. Nous avons l'ambition d’augmenter la production de 20000 tonnes d’ici à 2030, soit une augmentation de plus de 1000 hectares de vergers de kiwi. L’objectif est d’atteindre une hausse de 40000 tonnes d’ici à 2035 avec une implantation de 2000 hectares supplémentaires", poursuit-il.
1900 hectares déjà réunis
L’AOPn tend à répondre à trois enjeux majeurs : rassembler les producteurs, miser sur l’expérimentation, et développer sa reconnaissance auprès des pouvoirs publics.Si la consommation est là, le problème de la filière c’est le vieillissement des vergers et le manque d’hectares. En rassemblant ses producteurs, 1900 hectares sont déjà réunis au sein de l’AOPn, l’association espère avoir du poids sur les pouvoirs publics, avec qui elle pourra élaborer un programme de financement public pour les futures plantations.
"Une sorte de plan de relance Kiwi ou Kiwi 2030. Un plan spécifique qui nous permettra de répondre au marché de consommation qui augmente alors que la production fruitière décline"", avoue-t-il.
Se constituer association d’organisations de producteurs pourrait aussi permettre à la filière d’acquérir plus de reconnaissance auprès des pouvoirs publics et ainsi d'activer un plan national de reconquête de la production en France. Sans compter sur l’attractivité auprès des jeunes agriculteurs. La filière est face au vieillissement des vergers, mais pas seulement. Comme dans la plupart des filières agricoles, une grande majorité des producteurs sont proches de la retraite. Développer la filière kiwicole avec l’AOPn peut aussi favoriser un meilleur renouvellement des générations.
Les OP, Scaap Kiwifruits de France, Coop VDL, Coop Lorifruit et Cadralbret ont déjà répondu présent. La SAS La Pinede, SA Sofruileg, SAS Héliande, Lorisol, Agrucorse sont également associés au projet.
Composition du bureau de l’AOPn Kiwi de France
François Lafitte, président ;
Katia Lejeune-Sabatier, trésorière ;
Jean-Pierre Caruel, secrétaire ;
Augustin Aguilar, administrateur ;
Jean Baptiste Pinel, administrateur ;
Fabrice Solacroup, administrateur ;
Mathieu Donati, administrateur.
