"Ce réseau post-récolte intègre plusieurs centres CTIFL comme Rungis, Carquefou, Lanxade ou Saint-Rémy-de-Provence, ainsi que plusieurs stations de recherches: la Morinière, le Caté ou le Cefel. L’objectif est d’améliorer la conservation. Il est compliqué d’avoir des chiffres sur les pourcentages de pertes. Déjà, lors de la cueillette en pommes-poires, 10 à 20% des fruits sont en moyenne laissés de côté, ou envoyés à l’industrie. Ensuite, en station fruitière, les fruits déclassés peuvent être très nombreux, sans compter ceux perdus lors du transport, ou à l’étalage."
Deux projets Casdar
Deux projets Casdar s’attaquent à cette problématique de la conservation post-récolte : D²biofruits (2012-2016) porté par le CTIFL, et Sustain Apple (2014-2017), porté par l’Inra. Le premier cherche à trouver une méthodologie pour quantifier les pertes post récoltes en pommes et raisins notamment. Le second vise à évaluer les pertes de la filière sur la partie export. Des résultats sont attendus dans deux ans, complète Claude Coureau. Pour l’heure, de multiples procédés existent pour optimiser la conservation, qu’ils soient thermiques, chimiques ou physiques."Nous allons de plus en plus vers la conservation XLO (extrem low oxygène), avec des teneurs en oxygènes inférieures à 1% en chambre de conservation, et vers des atmosphères contrôlées dynamiques, pour gérer les taux d’oxygène et de Co2 en fonction de la réponse du fruit. Le traitement de l’air, pour supprimer l’éthylène et les spores, est aussi à l’étude, par le centre CTIFL de Saint-Rémy-de-Provence, ainsi que des traitements à l’eau chaude en pommes, mais pour l’heure non adapté à de grands débits."