Les vergers de demain en abricotiers et pêchers

La campagne 2017 en pêches et nectarines s’est globalement mieux passée qu’en abricots. Photo : Africa Studio

Les RDV de l’Arbo en Rhône-Alpes se sont tenus mardi 12 décembre à Valence dans la Drôme. La 6e édition de cet événement était organisée par l’Association Fruits Plus, qui fédère des arboriculteurs présents dans le sud Rhône-Alpes, sur le thème de l’ « Arboriculture : Nouveaux regards sur la performance en verger ».

La journée a débuté par le bilan de la campagne 2017 en pêches et nectarines. « Grosso modo, pour beaucoup de producteurs, c’est positif même si ce n’est pas une année euphorique », a indiqué Raphaël Martinez, directeur de l’AOP Pêches et Abricots de France.

Si la conjoncture était défavorable, avec une production européenne en hausse due notamment à l’Espagne, en revanche, le directeur de l’AOP a relevé certains points de satisfaction, comme le passage en rayon de l’origine espagnole à française, dès le début de la saison hexagonale :

« Le résultat économique est honorable car il y a encore eu un basculement correct mené par les GMS et une fidélité relative pour l’origine France. »

Il a toutefois appelé à gérer en 2018 la production pour « limiter l’offre en calibre B dès le 10 juillet ». En effet, en 2017, le cours du calibre B avait fortement chuté à partir de cette date.

Raphaël Martinez est par ailleurs revenu sur la campagne 2017 en abricots, qui a été particulièrement compliquée.

Des formes plates à l’essai

Dans un contexte où la filière est également confrontée à une problématique de compétitivité, Régis Aubenas, président de l’Association Fruits Plus, a souligné :

« Le verger est le 1er élément de création de la chaîne de valeur. Nous devons réinterroger notre efficience, notre forme de travail. (…) Nous avons une transition à opérer ».

C’est dans ce cadre que plusieurs intervenants du CTIFL de Balandran et de Lanxade mais aussi de la station expérimentale fruits Rhône-Alpes (Sefra) et du GRCeta de Basse Durance ont partagé leurs expériences et leurs visions sur le verger de demain.

Les responsables et conseillers techniques de la Sefra et du GRCeta ont notamment présenté quelques résultats d’essais réalisés sur différents modes de conduite, notamment entre gobelets et formes palissées, comme la palmette en vergers d’abricotiers.

Si ces formes plates présentent plusieurs avantages telles que la facilité d’installation de structure de filets anti-grêle ou encore la possibilité de mécaniser certains travaux, ces formes comportent plusieurs limites, comme un investissement élevé, et demandent une conception des vergers adaptée.