Cerises : des prix soutenus par un déficit de l’offre

Une production en baisse par rapport à 2022 : selon les derniers chiffres publiés par Agreste, la production de cerises atteindrait cette année 36 900 tonnes, en baisse de 5 % par rapport à celle de 2022. Les intempéries en mai ont affecté la production des variétés précoces. Les différents bassins de production ne sont pas affectés de manière homogène par ce recul de la production.

• En Occitanie : la production, estimée à 7 700 tonnes, reste stable sur un an. Les variétés précoces ont été affectées par la météo de mai. Les rendements seraient plus élevés dans le Gard que dans le Roussillon, notamment en raison de la sécheresse hivernale qui pénalise les calibres des fruits. Dans la région, les surfaces diminuent de 4 % sur un an suite aux arrachages effectués après les difficultés de production des années précédentes.
• En Auvergne-Rhône-Alpes : sous l’effet des intempéries de mai (vent, orages fréquents), d’une diminution des surfaces et d’un résultat de floraison moins favorable qu’attendu, la production est prévue en baisse de 12 % sur un an. Elle s’établit à 11 300 tonnes.
• En Paca : les épisodes venteux et de fortes pluies s’accompagnent en Paca par une chute des fruits des variétés précoces. La production serait en baisse de 2 % par rapport à l’an dernier (12 700 tonnes).

Les prix soutenus par une offre déficitaire : en mai 2023, les cours de la cerise augmentent de 10 % sur un an et de 16 % par rapport à la moyenne quinquennale. Cette hausse s’inscrit dans un contexte de déficit d’offre sur le marché.
Des importations en hausse : selon les données du marché de Saint-Charles (66), les volumes en provenance d’Espagne doublent sur un an.