Les exportations de fruits à pépin et noyau en retrait

La commercialisation de pommes à l’export est rendue difficile en raison d’une précocité de la récolte dans d’autres pays européens comme l’Allemagne, selon le SSP. Photo : littlewolf1989/Fotolia
En août 2018, l’excédent commercial agroalimentaire français a atteint 514 millions d’euros, soit une baisse de 22 millions d’euros par rapport à août 2017. "Cette diminution est la conséquence du recul des exportations (- 90 millions d’euros, soit - 2 % en valeur) alors même que les importations diminuent (- 69 millions d’euros par rapport à août 2017, soit - 2 %"), souligne la dernière note Agreste Conjoncture « Commerce extérieur agroalimentaire » du Service de la statistique et de la prospective du ministère de l’Agriculture (SSP).
 
Avec l’Union européenne, le déficit commercial se creuse un peu plus et atteint -132 millions d’euros. Cette dégradation résulte d’une baisse des exportations (-71 millions d’euros soit -2%) plus importante que la diminution des importations (-43 millions d’euros sur un an soit -1 %).
 
Le recul des exportations concerne pour près de deux tiers les produits bruts «  au premier rang desquels les fruits à pépins et à noyau (-14 millions d’euros sur un an) et notamment les pommes, les abricots et les prunes mais aussi les animaux vivants ». Le recul des exportations concerne aussi les produits transformés principalement les huiles, les tourteaux et les corps gras. Les importations produits transformés s’inscrivent en retrait (-67 millions d’euros) et notamment celles de tabac.
Avec les pays tiers, l’excédent s’établit à 646 millions d’euros, en légère progression de 7 millions d’euros par rapport à août 2017. Si les exportations diminuent de 19 millions d’euros sur un an (-1%), les importations reculent, quant à elles, de 26 millions d’euros (-2%).

Les ventes de fruits en repli de 26 millions d'euros sur un an

En août 2018, le solde des échanges de produits agricoles bruts est excédentaire pour le troisième mois consécutif, à 107 millions d’euros. Il recule cependant de 35 millions d’euros par rapport à août 2017 du fait de la réduction de l’excédent commercial avec l’Union européenne.
 
Les exportations (près de 1,1 milliard d’euros) diminuent de 13 millions d’euros (-1% par rapport à août 2017). "Si les céréales, au premier rang des produits expédiés, voient encore la valeur de leurs exportations augmenter sur un an (+1%), cette hausse est plus que contrebalancée par le recul des ventes d’oléoprotéagineux, de fruits et de légumes", indique le SSP. Ces dernières diminuent respectivement de  26,  26 et 13 millions d’euros sur un an. La commercialisation de pommes à l’export est rendue difficile en raison d’une précocité de la récolte dans d’autres pays européens comme l’Allemagne.
Les importations (un peu moins de 1 milliard d’euros) augmentent quant à elles de 22 millions d’euros (+2% par rapport à août 2017).