D’après les relevés réalisés pour le ministère de l’Agriculture, la production de melons accuse le coup. Cette saison 2023 n’atteint pas les résultats espérés ce printemps. Les chiffres démontrent une baisse de production de l'ordre de 8 % au niveau national. Le volume total de récolte atteindrait les 273 370 t. En outre, les surfaces cultivées sont en baisse. Un repli d’1 % seulement, mais qui monte à 5 % sur la période 2018 à 2023.
Des prix et des rendements affectés par les conditions climatiques
La filière a été mise à mal par une météo inadéquate, souvent très changeante et ne permettant pas de maintenir les conditions nécessaires à un développement optimal des melons. Une situation qui se répète et qui inquiète les maraîchers.
Et faute d'une offre suffisante, les prix ont bondi, avec une hausse moyenne de 64 % par rapport à 2022, et 30 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années.
Conséquence directe : les importations, majoritairement issues d'Espagne et du Maroc, sont revues à la hausse (+ 3 %).
Enfin, avec un volume d'export diminué de 11 %, le solde commercial s'en trouve dégradé, accusant une perte de 37 500 t par rapport à la même période en 2022.
Une région historique en perte de vitesse
Le Centre-Ouest, territoire du melon charentais, connaît la plus forte baisse en surface de culture. Depuis 2018, on constate une diminution de 21 %. Un problème qui est pris au sérieux par les exploitants.
L’hémorragie semble toutefois s’arrêter, car les dernières statistiques font état d’une légère amélioration cette saison. Les superficies ont progressé de 1 % en 2023. Une tendance qu’il faudra surveiller l’an prochain. La production s’est améliorée de 5 % par rapport à 2022. Mais sur la période étudiée, on retient malgré tout un recul de 7 %.
La situation est en revanche bien meilleure concernant le Sud-Est et le Sud-Ouest, qui parviennent à maintenir superficies et volume de récoltes sur ces cinq dernières campagnes.
La culture en serre, sans résoudre tous les problèmes, est de plus en plus étudiée, permettant de réduire l’impact causé par les aléas climatiques, et ainsi stabiliser quelque peu les rendements.