« Deux tiers des Français consomment de la châtaigne. En revanche, ils sont seulement 30 % à la manger fraîche », décrit Xavier Vernin, directeur de la prospective et des études économiques du CTIFL, dans un rapport d’étude paru en juillet 2023.
Cette étude confiée au CTIFL par l’interprofession des fruits et légumes caractérise les habitudes de consommation et les achats de fruits à coque. Objectifs : identifier les nouvelles tendances, en particulier chez les moins de 35 ans, et les opportunités de développement de la filière noix, noisette et châtaigne.
Le goût, un frein majeur à la consommation
Lors de cette enquête, les non-acheteurs de châtaigne évoquent le plus souvent le fait qu’ils n’en apprécient pas le goût. Ce motif de non-achat devance largement le don et la ramasse ou encore le fait de ne pas savoir la cuisiner.
La répartition des achats par catégories ne traduit pas une préférence pour la châtaigne fraîche, bien au contraire :
« Cette répartition souligne une appétence plus grande pour les présentations déjà transformées. Ainsi, près de deux Français sur cinq déclarent acheter de la crème de marrons. En revanche, ils ne sont guère plus d’un sur cinq à se prononcer en faveur de la châtaigne fraîche à cuire », détaille l’auteur de l’étude.
La châtaigne bénéficie d’une image festive
À domicile, la châtaigne et autres produits dérivés sont principalement consommés lors des repas. Hors domicile, ce fruit à coque est parfois acheté sur des foires et des événements, pour être dégusté sur place.
D’ailleurs, la châtaigne et ses dérivés bénéficient avant tout d’une image festive. Dans l’esprit des personnes interrogées, ces produits sont associés aux fêtes de fin d’année. Ils se consomment principalement à cette occasion.
La châtaigne, oui mais sucrée
Comme pour la noisette et la noix, la proportion de non-consommateurs ou de consommateurs très occasionnels de châtaignes s’observe de façon plus prononcée chez les milléniaux.
Ils affectionnent principalement les produits transformés :
« Les jeunes générations sont plus amatrices des préparations sucrées que salées. Leurs choix se portent avant tout sur les crèmes de marrons, les confitures à base de châtaigne, les mousses et autres desserts, précise le rapport d’étude. Très peu d’entre eux l’utilisent fraîche. »
Dépoussiérer l’image de la châtaigne par le biais de campagne de communication et d’information, voilà ce que propose Xavier Vernin, pour faire décoller les ventes.