Le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Marc Fesneau, s’est déplacé au Sival à Angers, mercredi 18 janvier. L’occasion pour les producteurs de fruits et légumes de lui rappeler les problématiques qu’ils affrontent.
Au-delà de l’énergie et des prix évoqués avec l’Association nationale des producteurs de pommes et poires (ANPP), la Fédération nationale des producteurs de fruits (FNPF) a mis l’accent sur les difficultés de la filière cerise. « C’est une cerise en souffrance », rappelle Bruno Darnaud, administrateur FNPF. « Nous avons besoin de crédibilité, il ne peut pas y avoir de souveraineté alimentaire avec une filière qui va mal », assure Marc Fesneau. Le point noir de la filière cerise, c’est la "drosophila suzukii". Depuis près de 10 ans, cette mouche venue d’Asie est un véritable fléau dans les vergers et inquiète les producteurs. Notamment parce que la Commission européenne a refusé de renouveler l’homologation du phosmet début 2022. « Les producteurs sont dans une impasse sanitaire », rappelle Stéphanie Prat, directrice de la FNPF. Il y a déjà quelques années, le diméthoate, molécule efficace, avait été interdit d’utilisation, rendant le travail de protection plus complexe.
Le ministre de l’Agriculture avait alors écrit à la FNPF, assurant qu’une solution serait trouvée. « Nous avons des instituts de recherches, il y a d’autres molécules à étudier. Nous devons y mettre les moyens car il n’y aura pas de plan de souveraineté avec des impasses sanitaires. »
Si tous les ans les arboriculteurs attendent la dérogation sur Exirel, ce système ne pourra perdurer. Le ministre évoque dans son courrier l’essai de deux produits testés en Italie et au Canada, sur lesquels les arboriculteurs français n’ont aucun recul. Un retour sur le diméthoate et l’Imidan est totalement exclu.
Outre la filière cerise, l’assurance multirisques climatiques a été abordée. Bruno Darnaud, en charge du dossier à la FNPF, a alerté le ministre : « Nous sommes inquiets. Nous sommes partisans de la réforme mais le fait que le choix de l’interlocuteur agréé ait été repoussé d’un an nous met dans le doute. 90% des arboriculteurs ne seront pas assurés. En cas de sinistre, la DTT ne sera pas prête à assurer le travail. »
La situation pour un arboriculteur non assuré risque d’être dramatique. Si, aujourd’hui, seuls 3 à 4% des arboriculteurs sont assurés, Bruno Darnaud estime qu’il sera difficile d’atteindre les 10% en 2023, malgré la réforme sur l’assurance. L’État et les assureurs ne sont pas parvenus à se mettre d’accord et le sujet est toujours sur la table. « Nous allons réouvrir les échanges avec les assureurs, nous trouverons une solution au plus tard dans un an », assure-t-il.
Même si la réforme n’est pas parfaite, Bruno Darnaud encourage les arboriculteurs à s’assurer a minima, ce qui pourra leur permettre, en cas de sinistre, de déclencher le fonds de solidarité national.
Au-delà de l’énergie et des prix évoqués avec l’Association nationale des producteurs de pommes et poires (ANPP), la Fédération nationale des producteurs de fruits (FNPF) a mis l’accent sur les difficultés de la filière cerise. « C’est une cerise en souffrance », rappelle Bruno Darnaud, administrateur FNPF. « Nous avons besoin de crédibilité, il ne peut pas y avoir de souveraineté alimentaire avec une filière qui va mal », assure Marc Fesneau. Le point noir de la filière cerise, c’est la "drosophila suzukii". Depuis près de 10 ans, cette mouche venue d’Asie est un véritable fléau dans les vergers et inquiète les producteurs. Notamment parce que la Commission européenne a refusé de renouveler l’homologation du phosmet début 2022. « Les producteurs sont dans une impasse sanitaire », rappelle Stéphanie Prat, directrice de la FNPF. Il y a déjà quelques années, le diméthoate, molécule efficace, avait été interdit d’utilisation, rendant le travail de protection plus complexe.
Le ministre de l’Agriculture avait alors écrit à la FNPF, assurant qu’une solution serait trouvée. « Nous avons des instituts de recherches, il y a d’autres molécules à étudier. Nous devons y mettre les moyens car il n’y aura pas de plan de souveraineté avec des impasses sanitaires. »
Si tous les ans les arboriculteurs attendent la dérogation sur Exirel, ce système ne pourra perdurer. Le ministre évoque dans son courrier l’essai de deux produits testés en Italie et au Canada, sur lesquels les arboriculteurs français n’ont aucun recul. Un retour sur le diméthoate et l’Imidan est totalement exclu.
9 à 10 % d’arboriculteurs assurés ?
Outre la filière cerise, l’assurance multirisques climatiques a été abordée. Bruno Darnaud, en charge du dossier à la FNPF, a alerté le ministre : « Nous sommes inquiets. Nous sommes partisans de la réforme mais le fait que le choix de l’interlocuteur agréé ait été repoussé d’un an nous met dans le doute. 90% des arboriculteurs ne seront pas assurés. En cas de sinistre, la DTT ne sera pas prête à assurer le travail. »
La situation pour un arboriculteur non assuré risque d’être dramatique. Si, aujourd’hui, seuls 3 à 4% des arboriculteurs sont assurés, Bruno Darnaud estime qu’il sera difficile d’atteindre les 10% en 2023, malgré la réforme sur l’assurance. L’État et les assureurs ne sont pas parvenus à se mettre d’accord et le sujet est toujours sur la table. « Nous allons réouvrir les échanges avec les assureurs, nous trouverons une solution au plus tard dans un an », assure-t-il.
Même si la réforme n’est pas parfaite, Bruno Darnaud encourage les arboriculteurs à s’assurer a minima, ce qui pourra leur permettre, en cas de sinistre, de déclencher le fonds de solidarité national.