Hier, jeudi 19 mars, s'est déroulée à Paris la conférence de presse annuelle du Conseil Interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB). Bernard Farges, président du CIVB, a rappelé que l’année 2014 a été une année difficile pour Bordeaux, suite aux faibles récoltes 2013, mais aussi au fort ralentissement en Chine. Une année 2014 sans surprise sur le plan commercial, avec 685 millions de bouteilles venues pour une valeur de 3,74 milliards d’euros.
Selon Bernard Farges, 2015 sera encore impactée par la mise en marché de la petite récolte 2013. Parmi les observations faites : une récolte 2014 de « grande qualité », de faibles niveaux de stocks, des prix stables sur le coeur de marché alors que d’autres régions viticoles françaises ont des prix à la hausse, ne évolution de la parité euro/dollar très favorable ou encore une nouvelle campagne de communication des vins de Bordeaux "déjà très appréciée" a souligné Bernard Farges. Le CIVB a également présenté le 1er rapport de développement durable de la filière des vins de Bordeaux.
« Nous étions raisonnablement inquiets il y a un an, nous sommes raisonnablement confiants et enthousiastes aujourd’hui », a complété le président du CIVB.
Quatre axes de développement
Quatre axes prioritaires pour la stratégie de développement durable des vins de Bordeaux ont été développés :
- Anticiper l’avenir par la recherche ;
- Poursuivre la réduction des intrants ;
- Préserver la biodiversité ;
- Réduire l’impact carbone et développer l’économie circulaire.
Enfin, trois sujets importants pour Bordeaux ont été développées. Sujets qui seront traités en collaboration étroite avec l’ensemble de la filière française :
- le projet de loi de santé, en discussion au Parlement ce mois-ci ;
- le syndrome de dépérissement de la vigne ;
- les accords bilatéraux, comme développé par le président du CIVB :
Après les accords conclus entre le Chili et la Chine ou bien l’Australie, nous constatons un gain de compétitivité des vins de ces pays, au détriment des vins de l’Union Européenne. Cela nécessite un vrai travail et une vraie ambition de l’Europe pour parvenir à un même résultat, à nous de l’y encourager. Le gouvernement pourra ainsi concrétiser des déclarations d’intention qui vont dans le bon sens
