Dans un communiqué paru hier, les Œnologues de France dressent un état des lieux des vendanges 2020 qu’ils jugent « exceptionnelles » mais aussi « inédites » en raison du contexte lié à la crise du Covid-19.
Les vendanges sont en avance d’en moyenne 10 jours dans toutes les régions françaises. « La crainte de ne pas trouver de la main d’œuvre provenant habituellement des pays de l’Europe de l’Est a été compensée par la disponibilité des étudiants, ces vendanges survenant bien avant la rentrée universitaire », mentionnent-ils.
De manière générale, la qualité du millésime 2020 serait bonne et les volumes plutôt satisfaisants malgré des disparités entre régions.
« S’il est de bon augure pour la qualité, ce millésime reste sous haute surveillance : technique, économique et sanitaire. L’incertitude domine car tout peut arriver encore ces prochaines semaines sur les rouges, les conditions météorologiques entre pluies et sécheresse, pouvant changer la donne au dernier moment, explique Didier Fages, président de l’Union des Œnologues de France. L’automne est aussi la saison des salons et des dégustations… Il est important que ces rendez-vous avec les acheteurs puissent se maintenir, avec des mesures sanitaires sans concession. C’est la survie de notre filière qui en dépend, survie que les aides d’état ne suffiront pas à garantir ! »
