Pionnier dans les Pyrénées

Joaquín Gay de Montellà E., directeur de Torre del Veguer, en Catalogne, a décidé, dès 2008, d'expérimenter en plantant, en plus du domaine, des vignes à 1 200 mètres d'altitude, pour contrer les effets du réchauffement climatique. Aujourd'hui, il cherche à sortir des variétés classiques – pinot noir et riesling – pour produire un vin pyrénéen plus original, mais toujours bio, et explore la viticulture régénérative, pour être encore plus en harmonie avec la terre.

Joaquín Gay de Montellà E., directeur de Torre del Veguer, en Catalogne. Photo : DR

Joaquín Gay de Montellà E., directeur de Torre del Veguer, en Catalogne.

© LV

On pourrait le croire « de la vieille école ». En effet, Joaquín Gay de Montellà E., actuel directeur de Torre del Veguer, fait partie de la sixième génération de propriétaires exploitants de ce domaine de 88 hectares, dont 45 en vignes, au sud de Barcelone. Les vendanges comme la sélection des grains de raisin s'y font à la main, pour produire un total de 150 000 bouteilles en moyenne, certifiées bio, dont 25 % sont exportées en Asie, en Amérique du Nord et en Europe du Nord.

Mais en fait, c'est un pionnier. Dès 2008, alors que pointaient les effets du changement climatique, il a décidé de planter de nouvelles vignes en pleine montagne, à 1 200 mètres d'altitude, dans la vallée de Bolvir, près de la frontière française. « On nous a prédit l'échec et pris pour des fous », se souvient-il en souriant. Il a fallu clôturer les parcelles pour éviter que cerfs et sangliers ne s'y invitent et protéger chaque rang de vigne de filets contre la grêle et les oiseaux…

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