Pourquoi les viticulteurs sont-ils des vitinautes ?

Photo : Zerophoto/adobe stock

Un baromètre des exploitations viticoles connectées, appelé Vitinautes, a été établi pour la première fois fin 2019. Alors, ça donne quoi ? Vous, vignerons qui nous lisez, comment êtes-vous connectés ? Comment vous saisissez-vous d’Internet et des outils du numérique ?

Vous êtes 360 viticulteurs à vous être prêtés au jeu du sondage en ligne pour cette étude 2019, menée par Vitisphère et Datagri2. De manière générale, l’étude Vitinautes met en évidence un usage plus intensif d’Internet par les vignerons dans le cadre de leur métier par rapport aux comportements des agriculteurs en grandes cultures, en élevage, et en polyculture élevage. Le comportement numérique de ces agriculteurs est étudié, quant à lui, chaque année depuis plus de quinze ans dans le cadre du baromètre Agrinautes.

Comment sont-ils équipés pour utiliser Internet ?

La quasi-totalité des répondants (95 %) indique que leur exploitation est couverte par le réseau mobile. Deux viticulteurs sur trois précisent même qu’ils accèdent à la 4G. En matière d’équipement, l’ordinateur reste le moyen privilégié pour les viticulteurs de consulter des contenus sur Internet, notamment pour accéder à leurs boîtes e-mails ou pour surfer sur Internet. D’après Vitinautes 2019, 99,2  % des viticulteurs ont un ordinateur. Ce taux est supérieur à celui de la population française qui est estimé à 76  % par le baromètre du numérique en 2019.

Le Smartphone est aussi devenu l’équipement incontournable de 85  % des viticulteurs, comme pour 82  % des Français, d’après le baromètre du numérique 2019. Les viticulteurs se servent de leur Smartphone plusieurs fois par jour. Ils ont téléchargé et utilisent environ 19,7 applications en moyenne, dont 5,5 applications professionnelles, pour s’informer, se cultiver et prendre les bonnes décisions.

Comme chez les agriculteurs, si le Smartphone est utilisé tout au long de la journée par les viticulteurs, la tablette est plutôt réservée à un usage domestique en soirée (après 20 h).

L’étude met en évidence le fait que les viticulteurs sont plus actifs que leurs homologues agriculteurs, puisque 95  % d’entre eux consultent Internet quotidiennement (67  % pour les agriculteurs), deux tiers d’entre eux se connectant plusieurs fois par jour, plutôt entre 6 h et 9 h ou entre 18 h et 20 h. 60  % des viticulteurs interrogés se connectent en moyenne 30 minutes par jour.

De plus, environ 40  % déclarent posséder au moins un objet connecté : stations météo, alarmes par GSM, caméras fixes ou installées sur le tracteur.

Que recherchent-ils sur Internet ?

Les principales recherches des viticulteurs sur Internet concernent : la météo, les bulletins et avertissements viticoles, les actualités…

À noter que 30  % des viticulteurs interrogés seraient prêts à suivre une formation en ligne, avec une préférence pour le format vidéo pour les deux tiers des répondants.

Pourquoi sont-ils très adeptes des réseaux sociaux ?

Les viticulteurs sont adeptes des réseaux sociaux ! Les deux tiers (65,8  %) des sondés indiquent être présents, notamment sur Facebook, contre 57  % pour les agriculteurs, ce qui est supérieur à la population française avec 59 % d’utilisateurs sur tous les réseaux sociaux confondus.

Par ailleurs, 94  % des viticulteurs précisent y poster du contenu, car ils considèrent ce média comme un vecteur de communication, afin d’expliquer leurs métiers, leurs exploitations, leurs produits… Notamment grâce à Instagram. Côté vidéo, YouTube fait figure de premier support d’accès. Deux tiers des répondants consultent des vidéos, mais l’intérêt est moins marqué que celui leur que portent les agriculteurs (77  %).

Les achats professionnels en ligne sont fréquents, pour deux tiers d’entre eux, justifié par le gain de temps généré et la disponibilité des références.

44  % des viticulteurs disposent d’un site Web propre, pour la mise en lumière de leur domaine, mais sans vente en ligne. Deux tiers des répondants indiquent néanmoins commercialiser leur production en ligne, grâce à un site marchand, comme Les Grappes (25 % d’entre eux).

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Article paru dans Viti 450 de mars 2020

 

 

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