Le champagne Rollin est présent depuis 2016 au Salon de l’agriculture. Malgré le coût du stand, l’investissement a été rentabilisé avec une « très belle édition » cette année.
« Nous venons depuis 2016 au Salon de l’agriculture, avec l’objectif premier de nous faire connaître », explique Sandrine Rollin, du Champagne Rollin. Le domaine, situé en Côte des Bar, exploite 6,5 ha de vignes. Il est engagé avec Terra Vitis depuis 2012 et certifié HVE depuis 2021. « En plus de nos efforts à la vigne, nous produisons maintenant un champagne sans SO2 ajouté », poursuit la vigneronne, qui constate que les consommateurs sont de plus en plus attentifs aux sulfites, à cause des allergies : « Nos clients le disent : cette cuvée est un gros progrès pour eux, car ils peuvent boire à nouveau du champagne ! » D’autant que l’absence de SO2 ajouté a permis de diminuer le dosage tout en obtenant un produit plus rond et plus fruité. « Nous avons de bons retours », témoigne-t-elle.
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Des professionnels en prospection
L’autre intérêt de venir au SIA est que la clientèle vient de toute la France. Le stand du Champagne Rollin, situé au pavillon des provinces, connaît des pics d’affluence. « Nous vendons beaucoup pour l’apéritif », indique Sandrine Rollin. La bouteille de champagne est proposée à 40 euros, contre 28 euros à la propriété, mais elle est servie prête à boire, avec des verres. Elle est généralement consommée sur place.
La vente à emporter ne concerne pas de grosses quantités, car il est difficile de transporter des cartons de bouteilles depuis le Salon. Mais les clients conservent les références du domaine et repassent souvent commande de chez eux, ultérieurement. « Cette année, nous avons eu aussi des professionnels, cavistes ou restaurateurs, qui sont venus faire de la prospection et qui ont même signé des commandes sur le stand », confie Sandrine Rollin.
Venus avec 2.500 bouteilles, Sandrine et Éric Rollin sont repartis pratiquement à vide et estiment avoir largement atteint le seuil de rentabilité, malgré le coût du stand (400 €/m2) et les restrictions d’horaires imposées par les organisateurs, comme l’arrêt du service à 19 h. « Nous avons eu deux très belles éditions en 2022 et 2023 », résume-t-elle. Pourvu que cela dure.
Un bar collectif pour les vignerons du Beaujolais
Depuis 2018, les deux ODG beaujolais, beaujolais villages et crus du beaujolais, organisent un bar à vin au pavillon des provinces du Sia, sur l’espace collectif de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Les vins sont servis par une délégation de vignerons : 30 vignerons l’an dernier, 42 cette année. « Un concept qui marche bien », témoigne Nathalie Chuzeville, de l’ODG des crus. L’occasion de mettre en avant les appellations tout en créant du lien entre les participants. Ici, chacun promeut les vins de tous. L’ODG achète et revend les vins (de 5 € le verre à 20 € la bouteille) et les ventes participent finalement au financement du stand.