À Cognac, les viticulteurs dans le doute et l’inquiétude

Face à une baisse des exportations de 12,2 % en 2024 par rapport à 2023, le comité permanent du Bureau national interprofessionnel du Cognac (Bnic) a adopté en vue des vendanges 2024 un rendement autorisé historiquement bas. Les viticulteurs se demandent ce que l’avenir leur réserve.

Three glasses of cognac

Les expéditions de Cognac sont en baisse depuis 2022. La descente a été particulièrement forte en 2023, à - 22,2 %.

© Nomad_Soul/Adobe Stock

Les vendanges risquent d’avoir un goût amer cette année à Cognac. Ce ne sera pas la faute du mildiou favorisé par une météo pluvieuse tout au long de l’automne, de l’hiver et du printemps, ni celle de la grêle qui s’est abattue sur le vignoble en juin. Mais plutôt la faute au rendement autorisé en 2024, inférieur à 9 degrés d’alcool. 8,64 hl d’alcool pur par hectare pour être exact. Un niveau qui n’avait jamais été aussi bas depuis 2009. Alors que des records avaient été atteints depuis 2018 – hormis en 2020 – avec plus de 14 hl d’alcool pur, la descente s’est enclenchée en 2023 avec un rendement autorisé de 10,5. 

Ce qui s’explique par la baisse des expéditions ces trois dernières années : - 4,8 % en 2022, puis - 22,2 % en 2023, et - 12,2 % en 2024. Les causes invoquées sont, pêle-mêle : les menaces de taxes Trump en 2019, la guerre en Ukraine et ses conséquences sur l’inflation, les tensions entre l’Union européenne et la Chine, ou encore la possible réélection de Donald Trump à la présidence des États-Unis. 

Que vont devenir les contrats ? 

Chez les viticulteurs, si cette nouvelle baisse était atte

La suite est réservée aux abonnés

Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques

S'abonner

Cet article est réservé aux abonnés