Ces 5 projets de recherche qui apporteront peut-être des solutions contre les maladies du bois et la CFD

Dans le cadre du Plan National pour lutter contre les dépérissements de la vigne, cinq nouveaux projets de recherche ont été distingué pour recevoir un financement global de 1,5 million d'euros sur la période 2018-2022. Voici le détail officiels des projets:
 

1- Projet Holoviti : le rôle des micro-organismes

Le projet Holoviti va étudier les interactions entre les microorganismes présents dans le sol et dans l’environnement de la plante (racine, tronc, feuilles) dans des situations variées de dépérissement. Il s’intéressera aussi au système de communication entre les plantes via la mycorhization, c’est-à-dire les champignons du sol en symbiose avec les racines. L’objectif est la mise en place d’outils de diagnostic de l’état de santé d’une parcelle et l’évaluation des bénéfices de la mycorhization.

Piloté par l’Inra UMR Agroécologie de Dijon et l’Université de Bourgogne, Pierre-Emmanuel Courty et Sophie Trouvelot / en collaboration avec l’Université Reims Champagne-Ardenne, l’IFV, le Sicavac, la Chambre régionale d’agriculture de Bourgogne Franche-Comté, les pépinières Mercier Frères.
 

2- Projet Vitirhizobiome: l'écosystème à proximité des racines de la vigne

Le projet Vitirhizobiome étudiera le microbiome racinaire de la vigne, c’est-à-dire les communautés de bactéries vivant en interaction avec les racines de la plante pour déterminer leur influence sur le développement du plant de vigne. Le but est de caractériser des situations de sols qui pourraient induire le dépérissement ou au contraire l’éviter et disposer à terme d’outils de biocontrôle adaptés. Ce projet est complémentaire d’Holoviti.

Piloté par l’Inra UMR EGFV de Bordeaux, Virginie Lauvergeat / en collaboration avec l’Unité de recherche œnologie, le laboratoire Géoressources et environnement, Vitinov.

 

3- Projet Epidep : un travail de mémoire

Le projet Epidep s’attachera à comprendre la mémoire génétique des pratiques viticoles et des différents stress auxquels la plante est soumise (stress hydrique, maladies, etc.). A terme, l’objectif est de permettre l’identification précoce de ceps en dépérissement au vignoble et de mieux comprendre l’impact des pratiques. Ce travail de recherche sera mené en synergie avec les équipes des projets Physiopath et Tradévi, deux lauréats du 1er appel à projets qui étudient la physiologie de la plante et le processus de dépérissement.

Piloté par l’Inra UMR EGFV de Bordeaux, Philippe Gallusci / en collaboration avec le CNRS UMR EBI (Ecologie et biologie des interactions), les UMR SAVE (santé et agrologie du vignoble) et UMR System de l’Inra, la Chambre d’agriculture de la Gironde.
 

4- Projet Risca : mieux comprendre l'écologie des populations de cicadelles de la flavescence dorée

Ce projet s’intéressera au coût économique et environnemental de la lutte contre la flavescence dorée et testera des scénarios alternatifs de lutte collective. Il s’agit aussi d’analyser les dynamiques des populations de cicadelles et des foyers de la maladie dans les paysages viticoles et de tester de nouvelles méthodes de lutte limitant le recours aux produits phytosanitaires. Ce travail de recherche complète le projet Co-Act, retenu en 2017, mêlant sociologie et biologie face au fléau de la flavescence dorée.

Piloté par l’Institut Français de la Vigne et du Vin (IFV), Lisle-sur-Tarn (près de Gaillac) Audrey Petit / en collaboration avec l’Inra Bordeaux, Dijon et Versailles, SudVinBio, la Chambre d’agriculture du Tarn, et le GDON des Bordeaux.
 

5- Projet Test-Eutypa : mieux  connaître la sensibilité des cépages à l’Eutypiose

Le projet Test-Eutypa concerne l’étude de la sensibilité des cépages à l’Eutypiose, une des maladies du bois. L’objectif est de développer un outil de détection de la sensibilité des cépages à l’eutypiose. Il complète le projet Tolédé qui s’intéresse aux marqueurs génétiques de l’agressivité de champignons responsables des maladies du bois et à ceux liés à la tolérance de la vigne.

Piloté par le BNIC, Cognac, Gérald Ferrari / en collaboration avec l’Université de Poitiers, le CNRS UMR EBI, l’IFV.