Du compost de bovins directement de l’éleveur au viticulteur

Hubert Delhommeau, producteur laitier, commercialise du compost auprèsdes viticulteurs de son secteur, l’appellation sèvre-et-maine en Loire-Atlantique. Le produit séduit mais l’épandage reste limité en raison de son prix.Du compost de fumier de bovins dans les vignes ? Hubert Delhommeau, éleveur de 40 vaches laitières à La Planche (44) en a eu l’idée il y a quatre ans. Il fabrique déjà du compost qu’il épand sur ses terres depuis dix ans. La paille étant onéreuse, il teste à l’époque avec sa femme des déchets de bois, broyés et triés issus de déchetteries. Les analyses sont prometteuses. Le résultat est concluant. Mais l’épandage sur ses 65 hectares ne suffit pas à absorber tout le compost fabriqué. « Après discussion avec un distributeur régional, raconte Hubert Delhommeau, nous expérimentons alors ce produit dans les vignes durant deux ans. Selon les analyses, le taux de métaux lourds est bien en-dessous des seuils. Épandu 2 à 8 mois après avoir été mélangé aux déchets de bois, le fumier de bovin est ainsi moins riche en azote. Ce qu’apprécient les viticulteurs qui ne souhaitent pas que les jeunes pieds de vigne poussent trop rapidement en raison…