La confusion vibratoire ne fait pas ses preuves

La confusion vibratoire ne fait pas ses preuves contre la cicadelle

Lors de la journée Flavescence dorée en viticulture biologique organisée à Montpellier en avril dernier, Nicolas Constant de SudvinBio a présenté les données les plus récentes sur la confusion vibratoire appliquée à la reproduction de la cicadelle de  la flavescence dorée. Mise en place par des chercheurs italiens, cette méthode de lutte a pour objectif d’empêcher la multiplication des ravageurs. En théorie, les vibrations transmises par les fils de palissage brouillent le signal des mâles. D’après les résultats d’essais, les piquets de vigne perturbent le signal. Idem pour la vigne. Plus la végétation est dense plus la portée du signal diminue. Le signal est perdu à 20 mètres de distance de l’émetteur. À ce jour, la confusion vibratoire est jugée insuffisamment efficace à plus de 15 mètres de l’émetteur.

Très touchée par la flavescence dorée, l’Italie mène de nombreux essais contre la cicadelle et le phytoplasme à l’origine de la maladie. Dans le Piémont, 6 500 ha de vigne ont été arrachés depuis 1995 pour 43 000 ha de vignoble. Dans certaines zones, la flavescence dorée est présente sur plus de 10 % des pieds chaque année. Cette pression importante a des conséquences économiques pour les vignerons mais plus largement pour la filière et la région. Des vignerons préfèrent arrêter la viticulture. Lorsque cette décision n’est pas suivie d’une reconversion dans d’autres productions végétales ou animales, les vignes sont parfois laissées à l’abandon ou mal arrachées, générant de nouveaux foyers de reproduction pour la cicadelle.