
« Sur ces cas isolés, on est surpris par l'ampleur des symptômes. Mais la situation des parcelles en question est particulière », précise Éric Chantelot, directeur régional IFV Rhône-Mediterranée.
© IFVDans une note d'information conjointe, l'IFV et l'Inrae ont indiqué avoir identifié « de manière circonscrite un niveau élevé de symptômes de mildiou sur plusieurs variétés résistantes, dans un contexte climatique exceptionnel, favorable au développement de maladies cryptogamiques ».
Chez 2 ou 3 vignerons seulement
« Ce sont des cas isolés, chez 2 ou 3 vignerons dans un secteur à cheval sur le Gard et le Vaucluse, sur des zones de bas fond, qui connaissent cette année des conditions météorologiques très propices au développement de mildiou, précise Éric Chantelot, directeur régional IFV Rhône-Mediterranée. Pour ces parcelles en particulier, la couverture phytosanitaire est drastiquement renforcée. »
« Ailleurs, nous conseillons aux viticulteurs ayant des variétés résistantes de se rapprocher de leur conseiller. Selon la pression et la météo à venir, même s'il n'y a pas de symptômes extériorisés sur les pieds, il faudra envisager d'appliquer un traitement supplémentaire aux deux préconisés en année de forte pression mildiou. La vigilance est de mise. »
Des tests de contournement de résistance seront réalisés
L'expert de l'IFV ne détaille pas les variétés résistantes touchées. « Nous n'avons pas encore assez de visibilité pour communiquer sur ce point. Les souches de mildiou présentes sur les zones très touchées vont être récoltées et inoculées en laboratoire. Les résultats des analyses permettront de confirmer ou non s'il y a un contournement de résistance. »
Pas de dérive dans l'Hérault
« Concernant les observations réalisées dans l'Hérault, le département ne connaît pas, pour l'instant, la pression des voisins. Nous suivons de près notre réseau de parcelles de variétés tolérantes, indique Nathalie Fortin, conseillère viticole à la chambre d'agriculture. La stratégie que nous préconisons se base sur la prise en compte de la pression du millésime, puis sur l'observation des symptômes qui ne doit pas être relâchée. Ce millésime de (forte) pression est donc envisagé dans notre conseil. »