
L’implantation de légumineuses (Féveroles, trèfles, vesces, gesses, fenugrec…) dans la culture du colza se développe et se démocratise de plus en plus. La mise en place réussie d’une plante compagne, permet d’apporter de nouveaux leviers agronomiques pour réussir l’implantation de la culture du colza tout en visant une réduction des charges et des IFT.
Les utilisateurs mettent en avant 4 bénéfices majeurs:
- Un meilleur contrôle des bio-agresseurs (grosses altises et charançons du bourgeon terminal entre autres),
- Une réduction de la fertilisation azotée ainsi qu’une disponibilité accrue à certaines périodes,
- De nouvelles solutions dans le contrôle des adventices,
- Et évidemment, des bénéfices agronomiques sur la fertilité du sol (action restructurante, réintroduction de matière organique, activité biologique…).
La société Dekalb a mené sur l'une de ses plateformes d'essais (argilo-calcaire superficiel), des tests en grandes bandes dans des conditions agriculteurs, un mélange Trèfle + Fenugrec à 6 Kg/ha.
Des essais qui semblent concluants. En effet, mi-novembre, la biomasse « plantes compagnes » était de l’ordre de 800 à 1 kg /M². Ce qui correspond à une trentaine d’unités d’azote captée. Grâce au C/N faible de ce mélange et grâce à sa minéralisation rapide, la moitié de l’azote capté sera disponible dès la reprise pour le colza. Cela devrait donc permettre à la culture du colza de redémarrer dans de bonnes conditions. De plus, en sol hydromorphe, les plantes compagnes ont permis de faciliter le drainage. Au printemps, les bénéfices du captage et du relargage de l’azote par ces deux légumineuses seront mesurées.
Un dispositif « Berlése » est en place pour mesurer l’impact des plantes compagnes sur les larves de grosses altises, notamment grâce à la meilleure couverture de sol permise par le mélange. Il s'agit notamment d'étudier les bénéfices de l’effet « perturbateur » (confusion, répulsion) du fenugrec sur les bio-agresseurs.
Sur les 2 photos suivantes, prises à 2 semaines d'intervalle sur la plateforme d'essais, on peut observer que les premières gelées ont déjà permis un début de destruction du trèfle et du fenugrec.