
Que les conditions climatiques soient sèches ou humides, un couvert végétal a plus de chance de réussir s’il est semé tôt après la récolte de la culture précédente. Selon le type de sol, des adaptations de profondeur, de densité et d’espèces sont essentielles. Quelle que soit la situation, l’objectif reste le même : produire de la biomasse.
« Ce n’est pas parce qu’il ne pleut pas qu’il n’est pas possible de réussir un couvert végétal, souligne Théo Sergheraert, directeur général de GreenSol. Ne pas attendre une éventuelle pluie pour semer, parce que décaler la date de semis du couvert réduit le nombre de degrés jour perçus par la plante et, par conséquent, son potentiel de production de biomasse. »
C’est le cas notamment d’une légumineuse, pour laquelle un semis précoce est mieux adapté. Il convient donc de semer coûte que coûte, mais en prenant certaines précautions, que les conditions climatiques soient sèches ou humides.
Semer dans les cinq jours qui suivent la moisson
Réaliser tôt le semis du couvert végétal optimise les conditions de levée et favorisent les chances de produire de la biomasse.
« Idéalement, il convient de semer dans les cinq jours qui suivent la moisson, indique Pierre Lachère, référent interculture chez Uneal. La lumière et la chaleur d’un jour d’été correspondent à celles de deux jours de septembre ou de quatre jours d’octobre. On comprend donc tout l’intérêt de semer tôt le couvert. Plus le semis est tardif, plus la biomasse produite est impactée. »
Soigner la répartition de la paille
En cas de résidus importants après la récolte, évitez les semoirs à disque, qui ont tendance à déposer la paille dans le fond du sillon, et préférez des semoirs à dents, avertit Pierre Lachère. Il convient également, en amont, de régler correctement la moissonneuse batteuse, afin de répartir uniformément la menue paille et éviter qu’elle n'entre en compétition avec le couvert et rende sa levée difficile.
Pour éviter cette problématique, le passage de la herse à paille peut s’envisager. Après une orge d’hiver, cette technique présente l’avantage de faire germer les repousses, concurrentielles du couvert. Un déchaumage, quelques jours après, permet de les détruire et d’implanter le couvert végétal dans de bonnes conditions.