Déceler la cause de la dégradation avant de semer

Surpâturage, sous-pâturage, piétinement des animaux dans de mauvaises conditions peuvent dégrader la prairie. Le diagnostic prairie permet d'identifier les causes de dégradation et de les corriger avant de ressemer. Photo : N.Tiers/Pixel Image.
Réfléchir avant d'agir. Tel aurait pu être le slogan du Gnis à l'occasion de l'édition 2014 du Salon de l'Herbe, qui s'est tenu les 4 et 5 juin à Poussay, dans les Vosges. Du diagnostic des prairies au ressemis, le Gnis a délivré tous ses conseils en matière de rénovation des prairies.

1. La première étape avant d'envisager d'améliorer ou de ressemer une prairie est d'identifier la cause de dégradation et la corriger. Pour cela, le Gnis recommande de réaliser un diagnostic prairies.

Différentes causes peuvent être à l'origine de la dégradation d'une prairie :
  • le surpâturage ou le sous-pâturage;
  • le piétinement des animaux dans de mauvaises conditions;
  • une fertilisation mal raisonnée;
  • l'absence de déprimage;
  • les accidents naturels tels que le gel ou la sécheresse;
  • la négligence : rouler sur de l'herbe gelée, fumier mal émietté.

2. C'est seulement ensuite que l'agriculteur peut organiser le ressemis de sa prairie, en commençant par le choix des espèces : elles peuvent être utilisées pures ou associées. À ce sujet, l'AFPF a récemment édité un guide pour optimiser les mélanges.

3. Puis vient le choix des variétés. Pour aider les éleveurs, Herbe-Book est une base de données en ligne regroupant l'ensemble des 700 variétés inscrites au catalogue français.

Les nouvelles variétés fourragères présentées sur le Salon de l'Herbe seront décrites dans le numéro de juillet-août de Cultivar élevage et Cultivar montbéliarde. Cette année, les semenciers avaient mis l'accent sur l'autonomie protéique.

4. Enfin, l'éleveur peut passer à l'implantation de sa prairie. Deux choix s'offrent à lui : détruire l'ancienne prairie ou faire du sursemis.
Selon Bruno Osson du Gnis :

La rénovation totale permet de repartir sur de bonnes bases. Le sursemis est une technique à la réussite plus aléatoire.

Dans le cas d'une rénovation totale, la destruction mécanique se fait par un scalpage et un déchamauge, éventuellement un labour dans les cas où il est autorisé. L'éleveur a également la possibilité d'utiliser un glyphosate à l'automne.

Dans le cas du sursemis, il faut intervenir sur végétation rase, soit au début du printemps derrière un ensilage, ou au mois d'août. Dans tous les cas, il ne faut pas ramener d'azote trois mois avant le sursemis. Il faut privilégier des espèces agressives de type ray-grass anglais ou italien , ray grass hybride ou trèfle violet. Il ne faut pas les semer à plus d'1 cm de profondeur, et bien rappuyer le sol après le semis. Une fois le semis réalisé, il faut surveiller la repousse.

Lire aussi :
Gérer l'herbe : ne pas se fier aux dates
Les conditions de réussite du sursemis de prairie
Retrouvez Bruno Osson dans la rubrique Expert cultures de Cultivar App'bovins N°13 : observer sa prairie pour prendre les bonnes décisions

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