Depuis trois ans, France Limousin Sélection et Ingenomix étudient de plus près la fertilité femelle grâce à des capteurs connectés. L'étude, qui suit 4000 animaux en temps réel, vise à permettre aux éleveurs de choisir le meilleur animal reproducteur pour raccourcir le délai entre le vêlage et le mise à la reproduction.
Les équipes de recherche ont trouvé la solution grâce au système de détection des chaleurs : la date de fécondation est estimée à partir de la date de la dernière chaleur détectée par le système.
L'étude peut ainsi prendre en compte à la fois la reproduction par insémination artificielle et celle par monte naturelle.
Le projet Cownect, dont le coût avoisine 1,7 million d'euros, a débuté en 2016 et doit se finir à la fin de l'année 2020. Il a été rendu possible grâce au soutien de la région Nouvelle-Aquitaine et de l'Europe qui ont débloqué respectivement 400 000 euros et 360 000 euros dans le cadre du Fonds européen de développement régional (Feder).
p.p1 {margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 12.0px 'Minion Pro'} « Pendant longtemps, les programmes de sélection en race limousine étaient basés sur la croissance ainsi que sur le développement musculaire et squelettique, les caractères les plus facilement mesurables. Aujourd'hui, la volonté est de rééquilibrer la sélection, notamment sur la fertilité femelle », introduit Julien Mante, responsable d'équipe de recherche chez France Limousin Sélection.
Réduire le délai entre le vêlage et la mise à la reproduction
Depuis trois ans, trente-sept élevages participent au projet Cownect, soit un total de 4000 bovins équipés du collier Heatime. Ce dernier permet de détecter les chaleurs et les problèmes de santé chez les femelles allaitantes. Les données collectées vont permettre d'améliorer les connaissances actuelles sur la fertilité femelle.« Les objectifs sont de trois ordres. Le premier est de sélectionner des animaux qui reviennent bien en chaleur. L'idée est de trouver un optimum entre le vêlage et le premier retour en chaleur. Deuxièmement, nous travaillons sur la précocité sexuelle pour permettre un vêlage à deux ans. Des animaux plus précoces se finissent aussi plus vite. Ce serait donc un gain en concentrés pour l'éleveur. »Troisième caractère étudié : la durée de gestation. Si elle est facilement calculable lorsqu'un éleveur utilise l'insémination artificielle, elle est plus difficilement prédictible pour les reproductions par monte naturelle, plus couramment utilisée en élevage allaitant.
« L'objectif terminal est la création d'un test génomique sur ces différents caractères. Si nous calons l'outil sur l'insémination artificielle, il ne serait pas très fiable. »
Les équipes de recherche ont trouvé la solution grâce au système de détection des chaleurs : la date de fécondation est estimée à partir de la date de la dernière chaleur détectée par le système.
L'étude peut ainsi prendre en compte à la fois la reproduction par insémination artificielle et celle par monte naturelle.
Faire le lien entre la génétique et les performances
Les animaux qui participent à l'étude ont été génotypés. Les liens génétiques connus grâce aux informations de pedigrees et aux analyses génomiques doivent permettre de faire le lien entre le patrimoine génétique et les différences de performance observées sur les animaux.Le projet Cownect, dont le coût avoisine 1,7 million d'euros, a débuté en 2016 et doit se finir à la fin de l'année 2020. Il a été rendu possible grâce au soutien de la région Nouvelle-Aquitaine et de l'Europe qui ont débloqué respectivement 400 000 euros et 360 000 euros dans le cadre du Fonds européen de développement régional (Feder).