Une activité presque normale pour l’abattoir de Cernay dans le Haut-Rhin

Christophe Bitsch, président de l’abattoir de Cernay, observe une activité presque normale pour les bovins, mais plus faible du côté des porcs et des ovins. CP : Jean-Michel Hell
Il y a un mois, une semaine après le début du confinement, l’abattoir de Cernay (situé dans le Haut-Rhin, l'un des départements les plus touchés par le Covid-19) nous avait fait part de l’évolution de son activité. 

En semaine 12, première semaine de confinement, il avait enregistré un pic d’activité de 10 %. En semaine 13, en revanche, une baisse de 10 % avait été observée. À l'époque, Christophe Bitsch, son président, nous confiait ne pas être en mesure d'avoir une vision sur les semaines suivantes. Un mois plus tard, faisons un point sur la situation.

Une activité faible pour les porcs et pour les ovins

« Concernant les bovins, nous nous situons au même niveau d’activité qu’en période classique. En revanche, au début du confinement, nous avons observé une hausse des abattages pour la vente directe. Ces dernières semaines, ces chiffres sont revenus à un seuil normal, environ 25 tonnes de viande. »

Du côté des porcs et des ovins, l'activité est plus faible que d'ordinaire car la RHD est à l’arrêt. La situation est également compliquée pour les nombreuses fermes auberges de la région qui devaient débuter leur saison, mais, qui, pour le moment, restent fermées. 

Christophe Bitsch observe également une nouvelle tendance : « Nous sommes dans un département frontalier avec l’Allemagne. Normalement, certains éleveurs français vont y faire abattre leurs animaux. Aujourd’hui, les frontières sont fermées. Nous récupérons donc une partie des animaux qui est habituellement abattue dans le pays voisin. »

Le marché du cuir à l'arrêt

Pour le président de l’abattoir, la situation n’est finalement pas aussi catastrophique qu’elle aurait pu l’être. Seul ombre au tableau, le marché du cuir, qui est à l’arrêt.

« L’arrêt de ce marché se traduit chez nous par un trou dans la trésorerie. Habituellement, les cuirs sont achetés par un marchand de la région Grand-Est, explique Christophe Bitsch. Le cuir de veau se destine à l’industrie du luxe en France, et celui des plus gros bovins part en Chine. J'ai appris ce matin que le marché des cuirs en Allemagne est également bouché. Nous avons une idée de notre stock, mais nous ne savons pas quand et comment les ventes vont repartir. D'ici là, nous redoutons de devoir jeter les peaux. En ce moment, le cuir est payé seulement 10 % du prix habituel. »

Dans cette période particulière, le président souhaite à nouveau souligner la motivation du personnel, mais aussi les bonnes relations instaurées entre le conseil départemental et les services vétérinaires. « Tous les maillons de la chaîne font le nécessaire pour que l’activité continue dans les meilleures conditions », explique-t-il.

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