Bientôt 1 000 agridronistes

Jean-Baptiste Bruggeman (au centre), agridroniste depuis 2014, au côté de Laurence Gosseaume, Pdt de Phyto Service et Romain Farroux d'Airinov, aux 35 ans de Phyto Service à Blois. Crédit Photo : Olivier Lévêque

Avec le déploiement des drones en agriculture, la société Airinov qui emploie désormais 27 personnes, a choisi de s’appuyer sur un réseau d’agridronistes. Ces agriculteurs capables de piloter des drones, permettent à la startup de densifier son maillage territorial et d’être plus proche des différentes typologies de production, comme l’explique Romain Farroux, un des fondateurs d’Airinov :

Les agridronistes locaux savent où faire décoller les drones pour une utilisation optimale. Ils sont aussi présents sur le secteur, pour plus de réactivité selon la météo, et ainsi gagner en efficacité.

30 agridronistes actuellement

Désormais, une trentaine d’agriculteurs agridronistes collaborent avec Airinov, en prestation de service. En 2014, Airinov a suivi 10 000 ha de blé et 10 000 ha de colza. Sur cette campagne, ce sont 100 000 ha qui ont été survolés. Si 3 000 vols d’agridronistes indépendants ont été déclarés en 2014, ce chiffre est monté à 5 000 en 2015. Au niveau réglementaire, une semaine de formation théorique et pratique est demandée aux agridronistes, puis les déclarations de vols sont organisées par Airinov.

 

Jean-Baptiste Bruggeman, céréalier à Nogent-sur-Seine dans l’Aube, est venu présenter son expérience d’agridroniste aux 35 ans de Phyto Service. Equipé de guidage GPS et coupures de tronçons pour la pulvé, l’agriculteur valorise pleinement l’usage de son drone, et rentabilise son investissement en réalisant de la prestation de service pour Airinov chez d’autres agriculteurs :

En 2013, j’ai contacté Airinov pour réaliser des images de mes cultures, et j’ai tout suite été surpris par la qualité des images. En 2014, je me suis lancé en m’équipant de mon propre drone, pour 26 000 euros. J’envoie ensuite les photos à Airinov, qui renvoie les cartes de préconisations. Sur la dernière campagne, j’ai suivi plus de 3 500 ha de colza et 1 000 ha de blé, mais je pense multiplier par 7 ou 8 cette surface pour la prochaine campagne ! Le retour sur investissement devrait se faire ainsi au bout de 2-3 ou 4 ans suite à l’achat.

Rémunération entre 5 et 7 euros/ha

Pour Romain Farroux, un agridroniste peut suivre de 8 000 à 10 000 ha. La rémunération est de l’ordre de 5 à 7 ha l’hectare pour l’agridroniste qui réalise la prise de vue. D’après Romain Farroux, l’amortissement du drone peut se faire dès la 2e année ! Airinov vise ainsi 1 000 agridronistes à l’hoizon moyen terme.

Si Jean-Baptiste Bruggeman est un passionné de drone et souhaite poursuivre sa collaboration avec Airinov, il reconnaît que les déplacements pour réaliser les vols prennent un peu de temps, et qu’il est alors nécessaire de s’organiser sur son exploitation pour se libérer.

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