Des économies d’azote possibles en betteraves dans les parcelles où les besoins sont les plus forts

Pour des besoins d’apport supérieurs à 100 kgN/ha, une baisse de la dose d’apport de 40kgN/ha engendre une très faible perte de rendement sans doute rentable dans le contexte de prix actuel. Crédit Mathieu LECOURTIER / Média&Agriculture.

Comme Arvalis pour les céréales il y a quelques jours, c’est au tour de l’ITB de proposer d’éventuels ajustements pour la fertilisation des betteraves en 2022. L’institut rappelle d’emblée les indispensables de la fertilisation des betteraves avant d’envisager toute réduction de la dose d’azote. Ainsi est-il important de réaliser une mesure de reliquat azotée sortie hiver pour chaque parcelle. "Considérer une valeur moyenne expose au risque de se tromper de plusieurs dizaines d’unités d’azote, compte tenu des variations interparcellaires observées chaque année", peut-on lire sur le site Internet de l’institut technique. Idéalement, le reliquat est réalisé sur trois horizons. Enfin, l’ITB incite à l’utilisation de l’OAD Azofert pour déterminer la dose la plus juste. C’est à partir de cette dose "juste" qu’une potentielle réduction de la dose d’apport peut être envisagée.

40 kg/ha d’économie d'azote envisageable sur les plus grosses doses

Suite à des essais menés sur des centaines de parcelles d’essais entre 2013 et 2021, l’ITB est en mesure d’avancer l’effet d’une réduction de 40 kgN/ha par rapport au conseil donné par Azofert sur le potentiel de rendement de la parcelle. "Il en ressort que celle-ci est susceptible d’être plus élevée lorsque la dose conseillée est faible, c’est-à-dire dans des situations où l’apport minéral couvre une très faible part des besoins de la betterave", note Paul Tauvel, agronome au sein de l’ITB.

Pour une dose conseillée par Azofert de 40 kgN/ha, réduire la dose d’autant – c’est-à-dire faire l’impasse sur la fertilisation minérale – engendre une perte de rendement de l’ordre de 6,6% selon les essais. Cette même baisse de fertilisation pour une dose de 60 kgN/ha conseillée induit une baisse de rendement de 4,8%. Avec un conseil Azofert de 80 kg/ha et donc un apport réel de 40 kgN/ha, la perte estimée est de 3,1%. Pour les doses conseillées supérieures à 100 kgN/ha, la perte éventuelle ne dépasse pas 1,3% selon les essais menés par l’ITB. L’institut technique de la betterave note toutefois un bémol: "La réponse de la betterave à l’azote présente une variabilité importante, qui se retrouve autour des valeurs précédemment estimées."

Si dans les cas extrêmes, c’est-à-dire où le besoin en azote prévu par Azofert est faible et à l’opposé supérieur à 100 kgN/ha, la décision de chaque agriculteur peut être facile, c’est plus délicat pour les cas intermédiaires. Une baisse plus contenue de l’apport est à envisager, mais l’ITB déconseille absolument des économies d’azote plus importantes, car le risque de perte de rendement conséquente est probable.

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