Trèfle d’Alexandrie, trèfle incarnat, trèfle violet, vesce velue, vesce commune, fétuque rouge, fétuque élevée, luzerne, ray-grass anglais et dactyle étaient exposés devant le stand Vivescia dans les allées de Sem’Expo, le 23 mai 2024.
Curieux et intrigué par la présence tant affirmée de la coopérative champenoise sur le Salon, j’entame une discussion avec Yoann Prudhomme qui fait partie du pôle semences de Vivescia, afin de mieux comprendre la position de la coopérative.
En proposant un tel panel de cultures fourragères porte-graines, « nous participons certes à répondre au besoin de semences pour le marché français, mais nous contribuons avant tout à apporter à nos adhérents-coopérateurs une solution de diversification de leur assolement, avance Yoann Prudhomme. Une stratégie aussi bien économique que technique ! Quand un agriculteur intéressé nous sollicite, nous essayons de cerner les problématiques auxquelles il est confronté afin de l’orienter vers l’espèce qui y répondra le mieux, que ce soit d’un point de vue technique ou logistique ».
Une fois l’espèce définie, l’équipe Vivescia accompagne l’agriculteur dans chaque étape de l’itinéraire de la culture et principalement au moment de la première coupe pour les espèces concernées et de la récolte pour toutes.
Une récolte délicate, mais ne nécessitant pas forcément d’investissement
Selon les espèces citées en préambule, la récolte est effectuée soit par une fauche directe avec la barre de coupe de la moissonneuse-batteuse soit avec une préfauche préalable. Le plus important, dans les deux cas, est de définir précisément le stade de l’intervention.
C’est pour cette raison que l’équipe de Vivescia s’oblige à être présente lors de cette phase critique, afin d’assurer les meilleures performances pour l’agriculteur, à la fois pour définir le bon stade et pour accompagner l’agriculteur dans le réglage de sa moissonneuse-batteuse, qu’il s’agisse de récolte directe ou de préfauche.
Dès lors qu’il est question de préfauche se pose la question de l’investissement dans du matériel spécifique... Yoann Prudhomme y répond du tac au tac : « Il n’est pas question d’inciter les producteurs à investir dans du matériel spécifique pour quelques hectares de porte-graines. D’autant qu’une faucheuse "classique", c’est-à-dire sans conditionneur, fait très bien l’affaire du moment que la préfauche est réalisée de nuit, quand l’hygrométrie est à son maximum. Les pertes ne sont alors pas significatives. Il faut toutefois veiller à un point : faucher assez haut, afin d’accélérer le séchage de l’andain et de faciliter la reprise de ce dernier avec la barre de coupe de la moissonneuse-batteuse. »
Si l’agriculteur pérennise ce type de production, il peut réfléchir à investir dans du matériel plus spécifique.