Les prémices. En Champagne, les 1 600 degrés jour en base six requis pour le soja sont disponibles depuis les années 1990, quitte à récolter parfois très tard. Mais à partir de novembre, le risque d’ouverture des gousses et de reprise d’humidité devenait trop élevé.
L'étude. Les partenaires du projet Arpeege ont œuvré durant trois ans pour analyser la possibilité de cultiver du soja dans le Grand Est.
- Il en ressort que le changement climatique a ouvert les portes à cette culture dans la région.
- Toutefois, des températures trop basses à la floraison ou le manque de luminosité à partir de la première gousse, limitent le choix dans les groupes de précocité.
- Ce paramètre exclue d'ailleurs la culture du soja dans certains secteurs.
Des contours géographiques à préciser sur le terrain
Les paramètres. La température du sol nécessaire à l’implantation et la disponibilité en eau sont cruciales. Exit les altitudes élevées, les sols superficiels ou crayeux dont la teneur en calcaire totale supérieure à 60 % interdit la culture.
- La possibilité d’irriguer, comme en Alsace, ouvre des perspectives.
- Cette étude précise, outre les contours géographiques, les groupes de précocité adaptés.
- On retient que la différence de potentialité entre les groupes 000 et 00 est faible.
En pratique. Émeric Courbet de la chambre d’agriculture de Haute-Saône ne voit pas, dans son département, de limite septentrionale à la culture. De fait, il s’intercale entre l’Alsace et le sud de la Champagne-Ardenne pour lesquelles Arpeege a attribué un feu vert à la culture du soja. Il pourrait prendre racine également dans les Hauts-de-France. Le facteur limitant n’est que rarement climatique, mais concerne dans bien des cas les bioagresseurs.