DJA : une plus grande liberté décisionnelle pour les Régions

D'une Région à l'autre, les règles du jeu des DJA varient, des montants alloués aux points d’attention et de contrôles. Ces aides ont été mises dans leurs mains depuis quelques mois : chaque territoire a ainsi l’occasion de valoriser ses productions et d’asseoir sa propre politique.

D'une Région à l'autre, les règles du jeu des DJA varient, des montants alloués aux points d’attention et de contrôles.

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Décentralisation. C’est le mot d’ordre que les dotations jeunes agriculteurs ont connu ces derniers mois. La DJA centralisée et uniforme s’est effacée pour une variété de DJA régionales. Car ce sont les Régions qui en ont la charge depuis quelques mois. Ainsi, les règles du jeu varient, des montants alloués aux points d’attention et de contrôles. Car régionaliser, c’est redonner à chaque territoire l’occasion de valoriser ses productions et d’asseoir sa propre politique.

Les Régions sont devenues leur propre chef de file en matière d’aides non surfaciques en agriculture, et donc de DJA. Par exemple, certaines Régions ont souhaité garder les directions départementales des territoires dans le processus de traitement des dossiers, tandis que d’autres ont arrêté de leur fournir cette mission.

Vers trop d'hétérogénéité ? 

Les budgets alloués aux DJA varient selon les Régions, tout comme les montants, les taux de modulations ou les majorations. Si cette décentralisation de la DJA a mené à redonner le pouvoir aux Régions, n’y aura-t-il pas bientôt un maillage – trop ? – hétérogène au niveau des DJA, rendant certains secteurs plus attractifs que d’autres pour un futur installé, notamment dans les zones frontalières de deux régions ?

S’il est trop tôt pour analyser comment cette régionalisation a modifié les caractéristiques des DJA, Téma Agriculture & Terroirs s’est penché sur cinq Régions et leurs gestions des aides à l’installation agricole

1. Grand Est : un accès plus simple aux aides à l’installation 

2. Centre-Val de Loire : l'accent est mis sur l’agriculture biologique et l’élevage

3. Bretagne : une DJA unique de 22.000 €

4. Auvergne-Rhône-Alpes : un montant qui s’élève avec l’altitude

5. Nouvelle-Aquitaine : un soutien marqué au bio et à l’élevage d’herbivores