Après une année 2021 marquée par des récoltes historiquement basses, l’AOP Cerises de France, qui regroupe plus de 800 producteurs français de cerises, annonce une moyenne de 35 000 tonnes de cerises de bouche. Rappelons que lors de la campagne précédente, le gel historique du mois d’avril avait amputé le potentiel de production de moitié.
La France retrouve donc son niveau de production mais la météo clémente n’en est pas la seule raison comme l’explique Alexandra Lacoste, directrice de l’AOP. Selon elle, ce résultat est aussi le travail d’un important investissement en matière de recherche, d’expérimentation et d’innovations :
"Depuis 2019, nous œuvrons en faveur du déploiement d’un plan de restructuration de filière, dont le cahier des charges, toujours plus relevé, a été pensé sous trois axes, pour des vergers plus durables. Cela passe par la restructuration des vergers et la mise en place de filets anti-insectes, l’expérimentation de méthodes de sécurisation des productions et la certification Haute Valeur environnementale des cerisaies françaises."Concernant la restructuration des vergers et la mise en place de filets anti-insectes, près d'une centaine d'hectares sont en projet ou déjà en place dans les principaux départements producteurs.
Quant à l’accompagnement des exploitations françaises de cerises vers la certification Haute Valeur environnementale, l’AOP Cerises de France souhaite rendre plus lisible les engagements des producteurs auprès des consommateurs grâce au logo HVE.
Face à cette dynamique de filière et au retour des cerises, en nombre, sur les étals, Alexandra Lacoste insiste:
"Nous espérons que les consommateurs seront au rendez-vous pour faire honneur au travail engagé des producteurs !"