Des pratiques écoresponsables dans les vergers de pêches et d’abricots

Sur le site du CTIFL de Balandran, des essais sont menés dans le cadre du projet ÉcoPêche. Photo : C.Even/Pixel Image

Le 23 mars dernier, au CTIFL de Balandran, plus d’une centaine de producteurs, techniciens ou encore représentants d’enseignes, ont répondu présent à l’invitation de l’AOP pêches et abricots de France. Au cours de la matinée, qui s’est déroulée en grande partie sur le terrain, les différents acteurs de la filière ont échangé sur les bonnes pratiques environnementales dans les vergers de pêches et d’abricots, mais aussi sur les avancées en termes de recherche.

L’Inra, le CTIFL et des stations d’expérimentations ont ainsi présenté leurs travaux menés dans le cadre des projets Expe ÉcoPêche et CAP ReD, au travers desquels ils expérimentent des systèmes innovants en pêche-nectarine et abricot, économes en produits phytosanitaires et intrants.

Si les premiers résultats sont encourageants, avec notamment une réduction importante des IFT, les expérimentations doivent se poursuivre. "Ce sont des expérimentations exploratoires. Il n’est pas envisageable de les appliquer tel quel dans les exploitations car nous n’avons pas encore de réponse sur leur viabilité économique. Nous apprenons « chemin faisant ». Il n’y a pas une solution « clés en main ». Nous devons fournir aux producteurs des éléments leur permettant de construire la meilleure solution adaptée à leur contexte", reconnaît Daniel Plénet, coordinateur du programme ÉcoPêche.

Communication sur les réseaux sociaux

Une partie de la matinée a également été consacrée à la visite d’une exploitation d’un producteur de pêches, d’abricots et de pommes, certifiée "Vergers écoresponsables". Depuis 2013, l’AOP pêches et abricots de France partage en effet cette charte qualité et ce label avec l’ANPP.

Dans son plan de communication 2017, l’AOP mettra notamment en avant cette démarche via une campagne radio, des mini-films explicatifs mais aussi pour la première année, une présence sur les réseaux sociaux.

Concernant justement la communication sur les pratiques écoresponsables, Bruno Darnaud, président de l’AOP pêches et abricots de France, a souligné la nécessité pour l’ensemble de la filière d’agir collectivement : "L’aspect médiatique pèse sur les produits phytosanitaires. Le plus gros danger est d’être dispersé sur ce sujet. S’il y a trop d’initiatives individuelles, il y aura un décalage entre notre discours et les techniques utilisées dans nos vergers."