Les professionnels s’attendaient à des difficultés d’approvisionnement notamment suite au gel d’avril 2017 qui avait entamé le potentiel de production. La production française a ainsi reculé de 3 % par rapport à la campagne précédente et à la moyenne des cinq dernières campagnes. Mais ce sont surtout nos voisins européens (Italie, Allemagne, Belgique, Pologne…) qui ont été le plus touchés. Ainsi, la Wapa estime que la production européenne a chuté de 21 % par rapport à 2016 et de 19 % par rapport à la moyenne 2012-2016, s’établissant ainsi à son plus bas niveau depuis dix ans !
Priorité aux marchés de bouche
Conséquence directe de cette baisse de production : les stocks de pommes sont actuellement historiquement bas (- 37 % par rapport à 2017 et – 33 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années.)« Ceux de l’Allemagne, de l’Italie ou encore de la Pologne ont été divisés par deux, constate Unijus. Dans ce contexte, les pays européens sont en concurrence les uns par rapport aux autres. Il n’y en a pas pour tout le monde ! Les producteurs de pommes vendent prioritairement leurs fruits aux marchés de bouche, au détriment des pommes destinées à l’industrie, ce qui renforce nos difficultés d’approvisionnement en ce moment, aussi bien en quantité qu’en qualité (baisse de l’acidité). » Un constat observé sur le circuit des pommes conventionnelles et plus encore sur celui des pommes bio, compte tenu d’une production encore plus limitée.
Si Unijus assure que les entreprises mettent tout en œuvre pour limiter les conséquences pour leurs clients, l’union tient à souligner que « cette situation, encore plus grave que prévu, perdurera jusqu’à la prochaine campagne qui commencera en septembre prochain. »
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