« Les segments majeurs ont beaucoup souffert en 2018 »

Au niveau du Cerafel, la tomate grappe et la ronde, jusqu’ici les références de la gamme, ont particulièrement souffert en 2018, les consommateurs s’en détournant de plus en plus au profit des tomates de diversification. Photo : D.Bodiou/Pixel6TM
L’assemblée générale du Cerafel s’est tenue le 13 juin à Penvénan (22), l’occasion de dresser un bilan d’activité des productions en 2018. Au global, sur le périmètre fruits et légumes frais du Cerafel, l’année est marquée par une baisse de chiffre d’affaires de 3,1 %, à 296,2 millions d’euros, après un repli de plus de 1 % en 2017. « Ces données générales ne reflètent pas les disparités entre les productions, mais les segments majeurs ont tous beaucoup souffert en 2018 », a indiqué Marc Keranguéven, président du Cerafel.
 
Le chou-fleur, socle de culture en hiver, a subi sa quatrième mauvaise saison d’affilée. Le chiffre d’affaires 2018 recule de près de 12 %. « Les réductions de surface (- 6,6 % en 2017/2018 et - 6,5 % en 2018/2019) pourraient à nouveau se produire les saisons prochaines si la situation ne s’améliore pas, mettant en danger l’équilibre de culture de toute la région », a souligné le président.
 
En tomates, qui représentent plus d’un tiers de l’activité régionale, le chiffre d’affaires est en repli de 2%. « La concurrence des tomates d’importation n’a pas toujours permis de valoriser les produits à leur juste valeur sur certains segments. La tomate grappe et la ronde, jusqu’ici les références de la gamme, ont particulièrement souffert, les consommateurs s’en détournant de plus en plus au profit des tomates de diversification. » 2018 a été marquée par la mise en marché d’une gamme très diversifiée de tomates cultivées sans pesticides de synthèse.
 
Pour le poireau, l’hiver 2018 a été « particulièrement difficile » avec une concurrence surabondante sur l’ensemble des bassins européens, et ce malgré la baisse du prix de barrage et la mise en place de ventes télématiques.
 

La section bio en progression

Sur les cultures de printemps et d’été, les tendances ont été mitigées. La valorisation a été « décevante » en pommes de terre primeurs, les artichauts ont présenté un chiffre d’affaires régional en baisse de 15 %. En échalote, après une saison 2017/2018 très mauvaise en volumes et en valeur, les rendements ont été fortement réduits, du fait du retard des plantations.
 
D’autres sections progressent, notamment la section Bio Prince de Bretagne. Lancée il y a plus de vingt ans, elle poursuit son développement avec 20 000 tonnes de légumes produits en 2018, 92 producteurs certifiés bio et 25 en conversion. À ce jour, plus de 110 producteurs sont engagés en bio pour près de 30 000 tonnes. Le potentiel 2021 est de 37 000 tonnes. 
 

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