Opération séduction pour la filière châtaigne

L’Union interprofessionnelle de la châtaigne du Sud-Ouest a organisé des rencontres, en Dordogne, en Haute-Vienne et en Corrèze, afin d’inciter les agriculteurs à planter des châtaigniers. Selon Géraldine Maignien, animatrice de l’interprofession, le contexte est favorable à un développement de la production française.

châtaignes

Selon Géraldine Maignien, le marché de la châtaigne est là et les variétés sont disponibles dans les tiroirs de l’Inrae. Il est donc possible d'envisager un développement raisonné de la filière dans le Sud-Ouest.

© Carlo/Adobe Stock

>>> Que pèse aujourd’hui la production française de châtaignes ? 

Géraldine Maignien : La France produit entre 8.000 et 9.000 tonnes de châtaignes. C’est un chiffre qui s’est stabilisé depuis quelques années. Les principaux bassins de production sont le Sud-Est, surtout l’Ardèche avec 4.000 tonnes de châtaignes, et le Sud-Ouest où la Dordogne, la Corrèze, la Haute-Vienne et le Lot produisent entre 3.000 et 5.000 tonnes selon les années.

L’Europe produit chaque année 100.000 tonnes de châtaignes. L’Italie est le premier pays producteur, devant le Portugal, l’Espagne et la Grèce. En comparaison, la production de la Chine est dix fois supérieure à celle de l’Europe. 

>>> Pour quelles raisons cette production s’est-elle effondrée ? 

G. M. : Au cours du XIXe et du XXe siècle la France a perdu 80 % de sa châtaigneraie. Dans les années 1960, nous produisions 90.000 tonnes, mais en 1800, c’était 13 fois plus. Ce que nous produisons aujourd’hui, c’est une peau de chagrin par rapport à ce que ça a pu être. Toute la production européenne est concernée par cette crise. Elle s’explique par l’exode rural et par le fait que la châtai

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