Selon le Gouvernement, près de 400 millions d’euros sont mobilisés chaque année pour la réduction de l’usage des produits phytopharmaceutiques, dont 200 millions d’euros dédiés à la conversion en agriculture biologique. « Ce montant augmentera à hauteur de 250 millions d’euros dès 2020, en lien avec la hausse de la redevance pour pollution diffuse, dont l’ensemble des recettes sera dédié à la transition agroécologique » a-t-il assuré dans un communiqué du 7 janvier.
Mais pour la Fnab, la Fédération nationale d’agriculture biologique, le plan ambition Bio 2022 n’est pas doté de moyens pour remplir les objectifs fixés. « Pour atteindre 15% de bio en 2022, il faudrait convertir deux fois plus de surfaces par an que ce que nous sommes capables de faire aujourd’hui. Pourtant, le soutien à l’accompagnement à la conversion ne se développe pas, la volonté politique n’est toujours pas au rendez-vous », constate Guillaume Riou, président de la Fnab.
La fédération demande donc que les moyens d’Écophyto soient désormais « mis pour continuer à faire progresser les pratiques agronomiques en agriculture biologique et lever les freins techniques pour amener le plus grand nombre à sauter le pas de la conversion biologique et à se libérer des intrants ».
Mais pour la Fnab, la Fédération nationale d’agriculture biologique, le plan ambition Bio 2022 n’est pas doté de moyens pour remplir les objectifs fixés. « Pour atteindre 15% de bio en 2022, il faudrait convertir deux fois plus de surfaces par an que ce que nous sommes capables de faire aujourd’hui. Pourtant, le soutien à l’accompagnement à la conversion ne se développe pas, la volonté politique n’est toujours pas au rendez-vous », constate Guillaume Riou, président de la Fnab.
Lever les freins techniques
La fédération considère le plan Écophyto comme un échec qui « va encore venir aggraver la pollution environnementale et le coût assumé par la collectivité. Pour Sylvie Corpart, secrétaire nationale environnement à la Fnab, « on dépense des milliards d’euros d’argent public pour subventionner un système agricole qui génère des externalités qui, elles aussi, coûtent des milliards d’euros en dépenses de santé, en perte de biodiversité, en dépollution de l’eau potable. On continue de marcher sur la tête et il semble qu’aucun chiffre, aussi alarmiste soit-il, ne fasse réagir les autorités ».La fédération demande donc que les moyens d’Écophyto soient désormais « mis pour continuer à faire progresser les pratiques agronomiques en agriculture biologique et lever les freins techniques pour amener le plus grand nombre à sauter le pas de la conversion biologique et à se libérer des intrants ».