À ce jour, il n'existe aucune réglementation pour évaluer la pollution de l’air par les molécules phytosanitaires. Mais cela pourrait bientôt changer, car l’Anses a été missionnée au cours de l’année 2022 pour établir des valeurs seuils de plusieurs molécules. Cette mission est la preuve que la question des molécules phytosanitaires dans l’air est un sujet que le monde agricole doit prendre à bras-le-corps.
Quand il est question de fuite de molécules actives dans l’environnement, le premier mot qui vient à l'esprit, c’est la dérive. Les leviers pour la minimiser sont désormais bien connus de tous, ou du moins bien répertoriés.
Le type de buses utilisé, la pression de pulvérisation ou les conditions d’hygrométrie et de vent qui règnent dans la parcelle au moment de l’application sont autant de facteurs à surveiller pour limiter la dérive.
Le concept de qualité de l’air interroge aussi la notion de volatilisation des molécules phytosanitaires. Les références sur la thématique sont moins nombreuses, mais elles permettent en partie d’expliquer certains résultats de prélèvements de molécules phytosanitaires dans l’air.
>>> Découvrez notre dossier consacré à la présence des molécules phytosanitaires dans l'air :
1. Pulvérisation de produits phyto et leur présence dans l'air : une corrélation indiscutable
2. La majorité des molécules phytosanitaires utilisées n'est pas détectée dans l'air
3. Les pertes par volatilisation interviennent après la pulvérisation phytosanitaire
4. La dérive, premier facteur de risque pour la qualité de l'air lors d'une pulvérisation