Une croissance des volumes de 40 % depuis 2016 : un chiffre qui détonne dans un monde viticole plutôt en butte à la déconsommation.
Pourtant, si l'on excepte le creux de 2020 lié au Covid, les ventes de crémant ont bel et bien pris une pente soutenue et régulière : + 7,1 % en 2022, + 5,7 % en 2023.
Avec une demande dynamique structurelle, la part du crémant dans la production des vignobles AOC progresse. Dans le Val de Loire (1), elle est passée de 8,5 à 17 % en dix ans, de 46 à 59% à Limoux, de 19 à 21 % dans le Jura. Elle progresse aussi dans des vignobles où la production de vins tranquilles est historiquement écrasante, comme à Bordeaux où elle passe de 0,5 à 2% ou en Bourgogne où elle passe de 9 à 10%.
L'enjeu pour la Fédération nationale des producteurs et élaborateurs de crémant et Dominique Furlan, son nouveau président, va être de maintenir l'équilibre entre la production et le marché.
Potentiel de valorisation
Pour la FNPEC, « le potentiel de croissance de la filière réside désormais dans une valorisation plus juste de la production ».
Le prix moyen d'un crémant en grande distribution se situe actuellement aux environs de 7 € la bouteille, soit au même niveau que d'autres effervescents non issus de la méthode traditionnelle.
La fédération y voit « un potentiel de valorisation crédible ».
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(1) Périmètre InterLoire