Trois mois après le lancement de l'enquête sur les intentions d'arrachage, le ministre de l'Agriculture démissionnaire Marc Fesneau fait un pas en avant sur le dossier.
Dans un communiqué, il annonce que « la France a notifié ce jour à la Commission européenne un dispositif de réduction définitive du potentiel viticole ».
Ce dernier rendrait possible le financement de l’arrachage de vignes avec un montant d'aide pouvant atteindre un maximum de 4.000 euros par hectare, pour une enveloppe prévisionnelle de 120 millions d'euros au vu du résultat de l’enquête.
Le ministère avance que « l’aide serait octroyée pour les agriculteurs qui abandonnent, sur les surfaces ainsi arrachées, la production d’autorisation de replantation, et qui renoncent également à mobiliser ou à demander, pendant les six campagnes viticoles 2024 à 2029 incluses, des autorisations de plantation nouvelles ».
Avec les divers chiffres avancés par le Gouvernement sur ce dossier, l'enveloppe permettrait par exemple de financer un potentiel d'arrachage définitif de 30.000 hectares avec une aide de 4.000 euros ou bien un arrachage temporaire de 48.000 hectares avec une aide de 2.500 euros.
Cette nouvelle, très attendue par la filière, est néanmoins soumise à une validation par la Commission européenne. La procédure dure généralement « quelques semaines » précise le cabinet du ministère.