Résultats en baisse, mais base solide

Plutôt que d'imposer des CEPP, l'État devrait avoir confiance dans la capacité des agriculteurs à innover", a déclaré Jean Ray, le président de Terre d'Alliances.

Petite récolte et baisse des prix se sont conjuguées en 2013/2014 pour tirer à la baisse les résultats du groupe Terre d'Alliances (01). Le chiffre d'affaires a été impacté négativement, à 214,6 M€ (contre 257 M€ en 2012/2013), avec une collecte à 625302 t (-7% par rapport à la moyenne des huit dernières années). Malgré cette conjonction, les fondamentaux de la coopérative restent solides, avec 47,6 M€ de capitaux propres. Terre d'Alliances a d'ailleurs choisi de redistribuer 10 €/t à ses adhérents au printemps dernier, afin de les aider à passer le cap, au détriment de son résultat net (1,3 M€ en consolidé).

Un coup de pouce qui ne sera peut-être pas de trop, vu la récolte 2014, meilleure en quantité (+20%), mais décevante en qualité, avec des prix encore à la baisse (-30%).

Un plan de rationalisation des points de collecte

Dans ce contexte, le groupe coopératif va engager une réflexion pour rationaliser ses points de collecte. « Nous avons une centaine de stations et cela nous coûte trop cher », indique Jean Ray, le président. Les agriculteurs doivent faire 5 km au maximum aujourd'hui pour livrer leurs grains. À l'avenir, ils pourraient avoir à aller jusqu'à 10 km. Mais il est vrai que les remorques et les tracteurs ont vu leurs capacités augmenter. Et le débit des stations aussi.

En parallèle, Terre d'Alliances continue à mettre en œuvre un politique de création de valeur ajoutée chez ses adhérents avec, notamment, la contractualisation de cultures semencières, qui ont atteint 1000 ha en 2014. « La baisse des surfaces prévue en 2015 ne remet pas en cause notre engagement », explique Denis Rougeaux, le directeur général.

Des camions à prix spot

Côté approvisionnement, l'extranet a été rénové et permet désormais l'achat en direct d'engrais et de produits phytosanitaires, par camion, à prix spot. L'offre sera élargie aux semences cette année, car elle répond à une demande. « Nous avons eu des commandes de la part d'exploitants qui livraient leur production, mais n'achetaient plus chez nous. La coopérative récupère ainsi des flux de produits », se félicite Fabrice Gaillard, directeur appro. Il est maintenant possible, pour les adhérents qui le souhaitent, de séparer le conseil de l'achat des produits. Trois formules sont proposées : l'ensemble produit+services (offre performance), le produit nu (offre direct) ou un mix à la carte (offre service expert technique).

Signalons aussi, au rang des dossiers ayant connu une fin heureuse, que les trains circulent à nouveau vers le silo de Peyrieu. Un engagement a même été signé par RFF en juin dernier, pour assurer de la pérennité de la ligne pour les quinze prochaines années, alors qu'elle avait été un temps à nouveau remise en question.

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