La fiche de synthèse publiée par l’Observatoire de la qualité des graines de colza pour 2022 atteste d'un rendement élevé (36,7 q/ha) et d’excellente qualité faisant de cette campagne une des meilleures enregistrées ces dernières années.
La production nationale a dépassé les 4,5 millions de tonnes, soit 36% de plus qu'en 2021.
Les données de l’Observatoire montrent que les bonnes conditions d'implantation et de développement à l’automne, combinées à des conditions climatiques sèches, ont permis de freiner le développement des bioagresseurs et d’obtenir une très bonne teneur en huile par rapport à 2021.
Les conditions sèches ont limité la présence d’impuretés dans la récolte et cette fin de cycle, sèche et chaude, a également limité la teneur moyenne en eau à 6,2%, la plus faible enregistrée depuis 2019.
La teneur en huile moyenne est de 44,4% aux normes, soit 1,4 point au-dessus de la moyenne quinquennale. Le fort rayonnement au printemps a permis un bon remplissage des grains et une accumulation optimale d’huile dans les graines.
La teneur en protéines exprimée en % de la matière sèche est en légère baisse par rapport à 2021. Malgré une teneur en huile aux normes élevée, la teneur en protéines exprimée en % de la matière sèche délipidée (qui reflète le teneur en protéines des tourteaux) reste très satisfaisante et proche de la moyenne quinquennale.
La teneur moyenne en glucosinolates diminue de 2,8 points par rapport à 2021. Cette teneur, moins élevée que la moyenne quinquennale, s'approche des niveaux habituellement enregistrés entre 2016 et 2019 et conforte la bonne qualité nutritionnelle des tourteaux de colza.
La teneur moyenne en acide linolénique, en hausse de 1 point par rapport à 2021, reste proche de la moyenne quinquennale.
Une qualité homogène sur le territoire
La qualité des graines mesurée cette année témoigne d’un bon niveau d’homogénéité sur le territoire. La façade atlantique atteint la teneur la plus élevée en raison de floraisons précoces et longues et de températures nocturnes relativement basses par rapport à la normale durant les 60 jours après la floraison.
Le bassin Est se démarque toutefois par sa teneur en huile aux normes supérieures aux autres bassins de production. Ainsi, le bassin Sud a connu un printemps défavorable pour le colza avec un déficit hydrique marqué et une fin de cycle très chaude qui ont accéléré la maturité des graines et limité l’accumulation de l’huile. Les teneurs en glucosinolates sont en baisse sur l’ensemble des bassins, en particulier dans le bassin Est et la façade atlantique.
Source : Terre Inovia - Observatoire de la qualité des graines de colza
