Les betteraviers coopérateurs français demandent de la visibilité sur le prix des betteraves

Les betteraviers coopérateurs français attendent de savoir à quel tarif leur sera achetée la récolte 2023, et plus encore celle de 2022. Crédit : M. Lecourtier/Média&Agriculture

"Les planteurs de betteraves ont plus que jamais besoin de visibilité dans un contexte économique et agronomique difficile pour la culture, indique Franck Sander, président de la Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB), dans un communiqué du syndicat des betteraviers français, suite au 46e congrès de la confédération européenne des betteraviers européens (Cibe). Il est urgent de donner aux planteurs des prix clairs pour les betteraves 2022 et de leur permettre d’anticiper les semis 2023. La France doit conforter sa place de leader au sein de l’Union européenne, ce qui suppose de maintenir ses surfaces cultivées et nécessite une contractualisation betteravière exemplaire."

La hausse des coûts de production (de l’ordre de 20 à 30%) et de l’énergie, la pression des cultures alternatives et les risques d’impasses agronomiques sont autant de facteurs dont doivent tenir compte les planteurs pour décider de leur assolement à venir. De fait, ils déplorent l’absence d’information claire sur la rémunération de leurs betteraves 2023, contrairement à bon nombre de leurs homologues européens. Le communiqué cite: "Les betteraviers coopérateurs allemands ont déjà connaissance des prix minimums garantis pour les betteraves qui seront semées en 2023 et des grilles de partage de la valeur du sucre entre planteurs et betteraviers."

Les planteurs français dans l’expectative

De plus, "les groupes privés français, comme la plupart des groupes européens coopératifs ou privés, ont annoncé des prix supérieurs à 35 €/t pour les betteraves 2022. Les coopérateurs français restent dans l’attente d’indications plus précises sur le prix des betteraves actuellement en terre."

Pour Cyril Cogniard, président de la commission économique de la CGB: "Il devient intenable que, contrairement à d’autres filières comme les céréales et le colza, les planteurs ne soient pas en mesure d’avoir des prix de betterave pour sécuriser leurs marges en face de leurs achats des fertilisants. D’ailleurs, les sucreries engagent leurs ventes de sucre en fonction de leur couverture en gaz, et c’est une excellente chose. Les betteraviers doivent avoir des outils pour sécuriser leur marge betteravière soit par des annonces de prix des sucreries, soit au travers de l’indexation des prix de betteraves sur les marchés à terme du sucre, comme au Royaume-Uni."

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