Les semis de betteraves ont démarré en Europe. Et selon la Confédération européenne des producteurs de betteraves, pour la 5e année consécutive, les surfaces sont attendues en baisse de l’ordre de 2%.
Le syndicat européen alerte sur la hausse considérable des coûts de production: "La hausse du prix des fertilisants, du fuel, de produits de protection des cultures devrait se traduire par une augmentation des coûts de production de la betterave d’au moins 20 à 25% en 2022, par rapport à 2021." D’autre part, la hausse des prix de l’énergie pénalise aussi l’industrie de la transformation. Le syndicat demande que ces éléments soient pris en compte dans les négociations entre vendeurs et acheteurs de sucres et précise: "Le prix de référence du sucre (404,4 €/t sortie usine), stable depuis 17 ans, doit être revu de manière à bâtir un filet de sécurité pour le secteur."
Le syndicat interpelle les instances européennes et appelle à ce que l’Europe réaffirme son ambition en matière de souveraineté alimentaire et énergétique, arguant que les "betteraviers européens assument leur rôle dans la production de biens essentiels pour l’alimentation humaine, animale, et l’énergie". La situation actuelle fait craindre le risque d’un effet "ciseau" pour la filière: hausse des charges, prix du sucre trop bas, baisse des surfaces... "Cela affectera la résilience de notre secteur et sa capacité à répondre au challenge de la souveraineté communautaire, mis en lumière par la situation tragique en Ukraine", conclut le syndicat.
