Une campagne marquée par les crises conjoncturelles

Sur l’ensemble de la campagne, toutes les récoltes reculent, sauf celles de poireau et de racines d’endive, tandis que les cours diminuent (hormis la carotte), tirant les chiffres d’affaires à la baisse. Photos: DR
La météo contrastée aura eu raison de la campagne 2017-2018 des légumes d’hiver. Si elle a fait reculer la plupart des productions, elle a également pesé sur la demande des consommateurs. « En conséquence, les chiffres d’affaires se réduisent sur un an et par rapport à la moyenne des cinq dernières campagnes », comme l’indique une récente note Agreste

Carottes : les chaleurs de juin et de juillet amputent la production

Le printemps précoce en 2017 ayant rapidement orienté les consommateurs vers les légumes d’été, les cours à la production de la carotte primeur, en début de campagne 2017-2018, s’infléchissent à la baisse. La carotte est ainsi déclarée en crise conjoncturelle de juin à fin août. Il faudra attendre un rafraîchissement des températures en novembre pour voir les prix se raffermir.
« Par la suite, les arrachages devenus compliqués par les pluies excédentaires de janvier et de mars dans l’ensemble des bassins, notamment en Aquitaine et en Normandie, contribuent à diminuer l’offre disponible tandis que la demande est encore présente. En fin de campagne, les cours de la carotte sont mieux orientés, au-dessus de la moyenne des cinq dernières campagnes », précise la note Agreste.
Au total, sur l’ensemble de la campagne 2017-2018, si les cours de la carotte sont supérieurs d’un point à ceux de la campagne précédente, le chiffre d’affaires est en net repli : - 8 % par rapport à la campagne 2016-2017 et - 19 % par rapport au niveau moyen sur les cinq dernières campagnes. En cause : une production en net recul (- 8% sur un an) en raison, notamment, des épisodes de forte chaleur de juin et juillet 2017 qui ont réduit les rendements dans le Sud-Ouest et le Sud-Est.
 

Poireau : l’abondance de l’offre pèse sur les cours

En 2017-2018, le poireau est le seul légume d’hiver dont la production s’accroît (+ 3 % sur un an). Mais l’abondance de l’offre, couplée à une météo peu propice à la consommation, a rapidement pesé sur les cours. Comme pour la carotte, le poireau est très tôt déclaré en crise conjoncturelle, dès la première décade de juillet.
Sur l’ensemble de la campagne, les cours reculent de 26% en un an. Ainsi, le chiffre d’affaires en poireaux diminue de 23 % après une progression inverse en 2016-2017. Il est inférieur de 9 % au chiffre d’affaires moyen 2012-2016.
 

Chou-fleur : la météo hivernale pénalise la production

Alors que la campagne avait plutôt bien commencé, les conditions météorologiques sur les deux premiers mois de l’année 2018 (vent, froid, humidité) ont eu raison de la production de chou-fleur.  Elle accuse une chute de 14 % sur un an et de 19 % par rapport à la moyenne 2012-2016.
« Hormis en tout début de campagne, les cours à la production se maintiennent généralement en dessous de la moyenne 2012-2016, indique la note Agreste. Le chou-fleur est ainsi déclaré par le Réseau des nouvelles des marchés en « prix anormalement bas » dès la mi-novembre puis en crise conjoncturelle en décembre et janvier 2018. » Sur les onze mois de la campagne, les cours reculent de 8 % en moyenne sur un an
Conséquence : un chiffre d’affaires qui se contracte de 21 % sur un an et de 27 % par rapport à la moyenne des cinq dernières campagnes.

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