« Toute la population française ou presque consomme de la noix », explique Xavier Vernin, directeur de la prospective et des études économiques du CTIFL, dans un rapport d’étude paru en juillet 2023.
Cette étude confiée au CTIFL par l’interprofession des fruits et légumes caractérise les habitudes de consommation et les achats de fruits à coque. Objectifs : identifier les nouvelles tendances, en particulier chez les moins de 35 ans, et les opportunités de développement de la filière noix, noisette et châtaigne.
Noix : 90 % des Français en consomment
Seulement 10 % de la population française ne consomme pas de noix. Sur les 303 non-consommateurs interrogés par le CTIFL, près de la moitié déclare ne pas en apprécier le goût. D’autres freins à la consommation sont évoqués comme le fait de devoir les casser, ou encore de ne pas penser à en acheter.
Consommer ne veut pas dire acheter
La noix se cuisine peu ! En effet, 90 % des 2007 consommateurs interrogés l’utilisent nature. « C’est à l’occasion des repas du midi et du soir et de l’apéritif que la noix se consomme. À l’extérieur, la noix sert de coupe-faim lors de promenade et activités sportives », résume Xavier Vernin dans son rapport.
Parmi ces consommateurs, il est important de noter que seuls deux tiers d’entre eux en achètent. Les non-acheteurs produisent leurs propres noix ou se les voient offertes. C’est d’ailleurs le premier frein à l’achat, loin devant le goût.
66 % d’acheteurs préfèrent les noix entières, alors que 44 % d’entre eux se prononcent en faveur des noix décortiquées.
La noix bénéfice d’une image positive
Un acheteur sur deux se prononce en faveur du goût et des bénéfices pour la santé, décrit Xavier Vernin qui se base sur les réponses de 1649 personnes.
Si la noix bénéficie d’une image d’aliment sain, c’est avant tout le prix, le pays d’origine et l’aspect visuel qui sont les critères déterminants de l’achat. Pour autant, l’image positive de la noix ne suffit pas à séduire les 25-35 ans qui en consomment moins que leurs aînés.
« L'enjeu sur les prochaines années sera donc de développer des campagnes de communication et d'informations qui permettront de réconcilier la jeune génération avec ces fruits à coque, afin de faire décoller les ventes sur le marché », affirme l’auteur de la publication.