2020 ne sera décidément pas une année comme les autres. Sur ces 3 premiers mois de campagne de commercialisation, on note un profil de destinations du blé français assez atypique.
Les choses sont entendues, le volume disponible à l’export est en fort retrait si on le compare à celui de la campagne record de l’an passé. Ainsi, FranceAgriMer estime à 13,2 millions de tonnes les exportations de blé pour la campagne 2020/2021 contre 21 millions de tonnes pour la campagne précédente. Sur ces quelque 13 millions de tonnes, FranceAgriMer estime à 6,7 millions de tonnes de marchandises qui pourraient être exportées vers les pays tiers.
Après trois mois de campagne (juillet, août, septembre), la France a exporté vers les pays tiers un cumul de 1,2 million de tonnes de blé (contre 1,8 Mt l’an passé à la même date). Ce qui est intéressant à noter c’est que, l’an passé, 64% des volumes étaient à destination de l’Algérie et 23% vers les pays de l’Afrique sub-saharienne. Pour la campagne actuelle, on note que seulement 28% des volumes ont été embarqués vers l’Algérie, 29% vers les pays de l’Afrique sub-saharienne et 28% vers la Chine alors que cette dernière ne représentait que 6% des volumes l’an passé.
L’appétit de la Chine est aussi une vraie réalité pour l’orge ! À date, le cumul des volumes d’orge exportés est d’environ 1,2 million de tonnes. Après 3 mois de campagne en 2019, 59% des volumes étaient à destination de la Chine, tandis que pour cette année, la Chine représente 96% des volumes exportés !
Dans ses bilans prévisionnels mensuels, FranceAgriMer revoit légèrement à la baisse le volume d’orge exporté. Une baisse justifiée sur l’incertitude concernant la poursuite ou non de la demande chinoise. Et comme, à l’heure qu’il est, elle représente la quasi-totalité des exports, c’est toujours un peu dangereux de miser sur un seul client !
