Exportations en hausse à prévoir pour un blé tendre dont la qualité est à la baisse

Le blé tendre français devrait trouver de bons débouchés à l'export. Photo : Photoagriculture

Avec une récolte abondante, le blé tendre français devrait trouver de bons débouchés à l’export, en particulier auprès des pays européens, malgré une qualité en berne sur les principaux critères hormis le taux de protéine.

Une récolte estimée à 36 millions de tonnes(Mt), soit 24 % de plus que l’an dernier, avec une qualité du blé tendre variable selon les régions : FranceAgriMer a dévoilé le 15 septembre son premier bilan de la moisson 2021. La qualité est globalement faible. Le taux de protéine moyen est de 11,9 %, contre 11,6 % l’an dernier, mais avec de fortes disparités régionales. Les autres critères de qualité sont en revanche nettement en dessous de la moyenne quinquennale, qu’il s’agisse de la teneur en eau, (14 % en moyenne), de la force boulangère (177) ou du temps de chute de Hagberg. Les poids spécifiques ont été pénalisés par les conditions météo et seuls 32 % des blés dépassent les 76 kg/hl, seuil de classement dans les catégories "supérieur" et "premium" de la grille Intercéréales.

Les perspectives à l’exportation, pourtant, sont plutôt bonnes pour le blé français. FranceAgriMer en estime le volume, pour la campagne 2021-2022, à 8 Mt à destination des pays de l’Union européenne et 9,6 Mt à destination des pays tiers. Soit 30 % de plus que l’an passé. La demande mondiale est forte et le blé tendre français bénéficie d’une bonne compétitivité, alors que le cours du blé nord-américain s’envole suite à la sécheresse et que les blés russes sont pénalisés par la taxe à l’exportation. La production a augmenté de 10 % en Europe, mais baissé de 7 % aux États-Unis, de 12 % en Russie et de 30 % au Canada. Mais, alors que c’est habituellement le grand export qui sert de variable d’ajustement en cas de hausse de la récolte française, FranceAgriMer prévoit que le marché intérieur progresse aussi : la demande des fabricants d’aliments du bétail devrait passer de 4,5 Mt à 5,2 Mt. Par ailleurs, les exportations vers l’Union européenne devraient augmenter encore plus fortement que celles vers les pays tiers, avec une forte demande du Benelux et de la péninsule ibérique.

 

80% des volumes ont un taux de protéines supérieures à 11,5%

Des teneurs en protéines variables en fonction des régions

 

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