La publication du rapport de l’USDA n’a soufflé ni le chaud ni le froid. La guerre en Ukraine continue d’entretenir la fermeté des prix des matières premières agricoles. Nous nous interrogions sur les prévisions de production de maïs et soja au Brésil. En soja, l’USDA abaisse ses prévisions à 125 millions de tonnes, contre 127 Mt le mois dernier; des chiffres supérieurs aux prévisions de l’analyste local la Conab à 122 millions de tonnes. En maïs, l’USDA relève de 2 millions de tonnes la production de maïs brésilien à 116 millions de tonnes.
En préambule de son rapport, l’USDA précise que le conflit militaire en Ukraine accroît les incertitudes sur l’offre et la demande et que ce rapport du mois d’avril tente d’intégrer les répercussions à court terme de ce conflit. Mais en y regardant de plus près, il n’y a pas de grand changement dans les chiffres pour cette campagne 2021-2022. On note cependant une augmentation de la consommation domestique de maïs en Ukraine au détriment de l’export. C’est à peu près le seul élément significatif à souligner.
Du côté macroéconomique, les 27 États membres de l’UE s’interrogent toujours sur un nouveau train de sanction contre la Russie alors que la ville d’Odessa se prépare à une offensive russe. Les places financières asiatiques se sont réveillées en étant rassurées par l’arrivée en tête d’Emmanuel Macron au premier tour des élections présidentielles en France, ce qui a profité temporairement à l’euro. Mais le billet vert reste soutenu par le resserrement de la politique monétaire de la FED, la banque centrale américaine.
Le pétrole reste toujours déprimé, et ce depuis deux semaines. La demande reste moribonde depuis l’annonce de libération des stocks stratégiques dans de nombreux pays. Elle est aussi plombée par les confinements en Chine qui restent d’actualité.
