L’Union européenne est prête à collaborer avec la Chine à condition qu’il y ait réciprocité

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L’Union quand il s’agit de l’Europe n’est pas toujours un vain mot. Démonstration parfaite la semaine dernière à l’occasion de la visite de Xi Jinping, le président chinois, en France. Emmanuel Macron avait convié la chancelière allemande Angela Merkel et le président de la Commission européenne Jean-Claude Junker. « Nous attendons de nos partenaires qu’ils respectent l’unité de l’Union européenne », a indiqué Emmanuel Macron. Un pied de nez à l’Italie, qui avait signé quelques jours plus tôt 29 mémorandums d’une valeur de 5 à 7 milliards d’euros. Cette démarche inédite permet de signifier à la Chine, qu’il ne faut pas traiter avec les pays de l’Union séparément. Les Européens souhaitent ainsi un meilleur rapport de force avec des bénéfices mutuels et de la réciprocité.

Ce qui se joue, c’est évidemment la redéfinition d’un nouvel ordre international dans un monde où les cartes sont rebattues. Les pratiques de l’administration américaine sont devenues pour le moins originales, le multilatéralisme connaît une crise majeure ou même l’OMC peine à fluidifier les échanges commerciaux. Et Xi Jinping entend bien montrer la toute-puissance économique de la Chine dans ce contexte. Sa stratégie à travers son vaste projet des nouvelles routes de la soie en est l’illustration. « Les nouvelles routes de la soie sont un facteur de développement économique et de paix, dans un cadre d’échanges équilibrés et de réciprocité. Les Européens doivent saisir la balle au bond, mais les Chinois doivent respecter certains critères », affirmait Christian Cambon, sénateur du Val-de-Marne, à l’occasion du forum sur les nouvelles routes de la soie organisé par l’Unesco en début d’année à Paris.

Pour l’Europe, plus question de projets univoques, ces nouvelles routes de la soie doivent profiter à tous. Les craintes manifestes sont celles d’une forme de vassalité des pays traversés à l’égard de la Chine (via les investissements massifs de la Chine dans les différents pays), mais il ne s’agit plus de faire dans les collaborations du « made in China » uniquement. Un partenariat gagnant-gagnant donc, qui devra se vérifier dans les faits. L’Europe politique doit s’emparer du sujet et apporter des réponses collectives. C’est en tout cas, l’intention affichée.

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